L'obligation de la vaccination obligatoire dans le milieu de la santé a été levée mercredi dernier. Une décision que Johana Botero, infirmière clinicienne, peut comprendre, même si elle ne pense pas que ce soit le meilleur choix.
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«En parlant de l’obligation comme telle, on comprend qu’il y a une pénurie de main d’œuvre au niveau des soins infimiers, donc dans une équipe, même nous, on a de la difficulté des fois à trouver des infirmières, et l’obligation de vaccination, ça va être des personnes qu’on va perdre dans le réseau de la santé», explique-t-elle.
«Ils donnent cette opportunité-là pour que les gens qui sont déjà sur place continuent à travailler en se faisant tester trois fois par semaine.»
Mme Botero explique que les tests peuvent fournir des résultats dans la première journée, et que les tests par gargarismes aussi sont encore plus rapides.
«C’est sûr que nous, comme professionnels de la santé, on devrait être vaccinés», ajoute-t-elle. «Moi, j’encourage toute la population de continuer à se faire vacciner pour prévenir, évidemment, les nombres de cas et les décès.»
L'infirmière clinicienne a eu ses deux doses aussitôt qu'elle a été appelée pour la vaccination, et est rassurée de savoir que toute son équipe est vaccinée.
Selon elle, les employés en santé devraient être un exemple pour la sécurité des patients.
«C’est une situation embêtante, parce qu’on comprend aussi que les valeurs du Canada, c’est aussi le respect du choix de la personne, mais en tant que professionnels de la santé, on soigne des personnes, donc on devrait se soigner nous-mêmes», dit-elle.
Le recrutement à l'international comme solution
Pour pallier au problème de la pénurie de main-d'oeuvre, Mme Botero prône le recrutement à l'international.
«C’est sûr qu’il y a beaucoup de démarches, et j’appelle au gouvernement de chercher des stratégies pour recruter des infirmières compétentes en Amérique Latine, et au monde entier, qui sont prêtes à venir prêter main-forte dans nos services de la santé», souligne-t-elle.
Elle se réjouit que plusieurs hôpitaux soient déjà prêts à commencer des programmes de recrutement.
«J’espère que ca va s’élargir dans tous les hôpitaux au Québec pour avoir une qualité au niveau du travail aussi.»