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EN IMAGES | Des Québécois ont bouclé la plus longue traversée nord-sud du Canada

Philippe Voghel-Robert et Guillaume Moreau tirant leur canot sur l’océan arctique gelé, dans le passage du Nord-Ouest au Nunavut.

Photo courtoisie, Expédition AKOR

Philippe Voghel-Robert et Guillaume Moreau tirant leur canot sur l’océan arctique gelé, dans le passage du Nord-Ouest au Nunavut.

Deux aventuriers québécois viennent de terminer la traversée du territoire canadien dans un axe nord-sud, un trajet qui n’avait jamais été effectué à ce jour. Ils ont passé les huit derniers mois à côtoyer des ours polaires, à ramer à contre-courant sur des rivières en crue et à braver le froid chaussés de skis malgré les blessures et l’incertitude. 

Le 15 mars dernier, l’équipage d’AKOR amorçait cette traversée à l’île d’Ellesmere, au Nunavut. Ils ont atteint le parc national de la Pointe-Pelée, en Ontario, le 8 novembre dernier. 

Les deux aventuriers ont dû faire du portage à quelques occasions.

Photo courtoisie, Expédition AKOR

Les deux aventuriers ont dû faire du portage à quelques occasions.

Entre les deux, les courageux ont parcouru un total de 7600 km en ski, en canot et à vélo et ont vécu des expériences et vu des paysages qui resteront à jamais gravés dans leur mémoire. 

L’expédition, qui a mis deux années de préparation, a commencé par un parcours en ski, dans lequel l’équipage est passé par toute la gamme des émotions. L’un des plus grands moments a été la traversée d’une section de l’île Devon dans l’archipel arctique canadien. 

Nicolas Roulx et Guillaume Moreau ont parcouru en entier les 7600 km de l’expédition.

Photo courtoisie, Expédition AKOR

Nicolas Roulx et Guillaume Moreau ont parcouru en entier les 7600 km de l’expédition.

«C’est la plus grande île inhabitée au monde à ce jour. C’était complètement hallucinant. On a vu des lacs gelés avec de la glace bleue et d’énormes falaises. On s’est sentis extrêmement privilégiés», raconte Nicolas Roulx, qui a fait l’expédition en compagnie de Guillaume Moreau. D’autres membres de leur équipe les ont soutenus et accompagnés durant certaines étapes. 

De graves blessures  

Cette section du voyage leur a fait vivre des moments plus difficiles, alors qu’ils ont dû composer avec de graves blessures et un manque de nourriture en raison du rythme ralenti de l’expédition à cause de ces blessures. «Il y a eu des jours où l’on sautait un repas, raconte Nicolas. C’est terrible comme sentiment, je ne veux jamais revivre ça.» 

L’équipage a fait la rencontre de plusieurs ours polaires, dont les traces étaient plutôt impressionnantes.

Photo courtoisie, Expédition AKOR

L’équipage a fait la rencontre de plusieurs ours polaires, dont les traces étaient plutôt impressionnantes.

Les ours polaires étaient également plus nombreux que ce qu’ils avaient pensé. 

«On a rencontré une quinzaine d’ours polaires durant le ski, dont plusieurs que nous avons dû faire fuir. Je n’ai jamais eu peur de même», poursuit l’aventurier.  

Les explorateurs ont souffert de graves infections de blessures de peau causées notamment par le froid.

Photo courtoisie, Expédition AKOR

«C’est devenu des plaies ouvertes impossibles à guérir», raconte Guillaume. 

En arrivant à Resolute Bay, un point important du parcours, la priorité était de trouver une clinique. «L’infirmier capotait de voir l’état dans lequel on arrivait. Dans sa tête, il était impensable que l’on continue l’expédition», poursuit-il.

Ils sont parvenus à traiter les plaies et à repartir.

Photo courtoisie, Expédition AKOR

Arrêt imprévu  

Ils ont fait un arrêt imprévu à Resolute Bay, à l’hôtel d’une de leurs idoles, Richard Weber, un grand dans le monde de l’exploration en territoire arctique.  

«Il avait du respect pour ce que l’on faisait. Ç’a vraiment été un des highlights de l’expédition», raconte Nicolas.  

Photo courtoisie, Expédition AKOR

L’équipage a vécu une aventure en totale harmonie avec la faune et celle-ci leur a offert un très beau cadeau, alors qu’il s’est retrouvé plus d’une fois dans une position de grande vulnérabilité. «C’est une très grande leçon d’humilité», fait-il valoir.

Les aventuriers pourraient écrire un roman pour raconter toute l’aventure. La fin de celle-ci est, évidemment, haute en émotions. 

«On a beaucoup eu le temps de visualiser le moment du retour. L’expédition était conçue pour éviter le choc au retour. Au moment où on a laissé tomber nos vélos, on a sauté dans les bras de nos parents. Ç’a été très émotif», termine Nicolas. 

Photo courtoisie, Expédition AKOR

Photo courtoisie, Expédition AKOR

Photo courtoisie, Expédition AKOR

Photo courtoisie, Expédition AKOR


♦ L’expédition comprend deux volets scientifiques, dont l’un sera de mieux comprendre l’impact des changements climatiques sur les écosystèmes nordiques et l’autre de documenter les impacts d’une telle expédition sur le corps humain pour une équipe de chercheurs de l’UQAR.

Photo courtoisie, Expédition AKOR

Un périple inédit      

Photo Courtoisie, Expédition AKOR

DISTANCE PARCOURUE  

  • 7600 km   

MOYENS DE DÉPLACEMENT   

  • 1600 km en ski       
  • 2000 km en canot en deux mois et demi        
  • 4000 km de vélo en un mois             

L’équipage        

Guillaume Moreau

Photo courtoisie, Expédition AKOR

Guillaume Moreau

Nicolas Roulx

Photo courtoisie, Expédition AKOR

Nicolas Roulx

Philippe Voghel-Robert (a quitté en cours d’expédition)

Photo courtoisie, Expédition AKOR

Philippe Voghel-Robert (a quitté en cours d’expédition)

Jacob Racine

Photo courtoisie, Expédition AKOR

Jacob Racine

  • Étienne Desbois      
  • Catherine Chagnon         
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