Après le chantier de la future Maison des aînés de Saguenay il y a 1 mois, c'est au tour de celui du Lab-École d'être la cible de malfaiteurs.
De nombreux outils ont été dérobés au cours de la fin de semaine sur le chantier situé sur la rue Boily, dans l'arrondissement de Chicoutimi.
Un sous-traitant, Éric Mercier, a réalisé, lundi en examinant son coffre pourtant conçu pour se protéger des vols, que tous ses outils avaient disparu.
«Les cadenas sont à l'horizontale sur mon coffre, donc même si tu le coupes, tu ne pourras pas avoir accès au cadenas, a expliqué le contremaître de l'entreprise GTRL Systèmes intérieurs qui agit comme sous-traitant sur le chantier. Ils ont fait un trou direct dans le couvert. Comme ça, ils ont été en mesure de tout prendre. On a des échéanciers à respecter. J'ai été obligé de prendre deux heures de mon temps pour aller magasiner mes outils personnels de base.»
Ces dépenses imprévues lui ont coûté 1300 $, uniquement pour ses outils à lui.
«La totalité des outils qui se trouvaient dans le bâtiment en construction ont été volée, a précisé la chargée de projet, Marie-Pier Desbiens.
L'entrepreneur général chargé du chantier, Amec Construction, estime la valeur totale du vol entre 15 000 et 20 000 $
«C'est sûrement des gens qui sont organisés. Ils sont arrivés ici équipés avec l'objectif clair de voler, a-t-elle soutenu. On a un gros compresseur, par exemple, qui a été volé. Clairement, ça ne peut pas être des enfants qui ont transporté ça. C'était quand même des outils assez lourds en majorité.»
Les caméras de surveillance installées par l'entrepreneur ne permettent pas d'identifier avec précision les malfaiteurs qui se seraient introduits dans le bâtiment par l'arrière.
«Je crois les voir sur les images, mais c'est sombre, très sombre, a indiqué Mme Desbiens qui a porté plainte aux policiers. On ne part pas avec beaucoup d'espoir, mais on se croise les doigts.»
Quatre vols en un an pour Amec Construction
C'est la quatrième fois en un an que l'entreprise Amec Construction se fait voler des outils sur des chantiers.
«La première fois, c'était lors de ma construction de maison à moi, a avoué Marie-Pier Desbiens. Vers le 2 janvier, je suis arrivée pour aller travailler pendant mes vacances et j'ai frappé un mur quand j'ai vu qu'on nous avait volés pour 12 000 $ d'outils.»
Un mois plus tard, c'était sur un chantier à l'hôpital de Chicoutimi.
«Ce ne sont pas des choses qu'on apprécie. Ça nous met en colère parce que ça nous désorganise complètement quand ça arrive. Mais le travail, lui, doit quand même se faire», a-t-elle dit.
Plus récemment, l'entreprise s'est fait défoncer un conteneur qui contenait des outils, également sur le chantier du futur Lab-École.