Les voyageurs entièrement vaccinés contre la COVID-19 n’auront bientôt plus besoin de passer un test PCR pour revenir au Canada lors d’un séjour de moins de 72 heures à l’étranger, a indiqué une source du fédéral à l’Agence QMI.
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La nouvelle politique pourrait entrer en vigueur avant la fin du mois de novembre, voire dès dimanche le 21 novembre, puisque cette mesure restrictive est le résultat d’un décret qui doit être renouvelé ce jour-là.
Lors d’un scrum mardi, le ministre de la Santé Jean-Yves Duclos a souligné qu’«avec le renouvellement du décret sur la frontière, donc le 21 novembre prochain, plusieurs mesures vont être mises à jour et les annonces vont être très proches».
Puisque certains derniers détails restent à fignoler, l’annonce officielle pourrait devoir attendre à vendredi, possiblement en marge du séjour de Justin Trudeau aux États-Unis dans le cadre du sommet des «trois amigos» qui doit s’ouvrir jeudi.
En date d’aujourd’hui, les voyageurs qui effectuent des voyages à l’étranger doivent obligatoirement se soumettre à un test moléculaire, dit test PCR, effectué à moins de 72 heures avant le retour au pays.
Les tests PCR, contrairement aux tests rapides antigènes, peuvent coûter entre 150 $ et 300 $. Ces coûts prohibitifs peuvent donc dissuader les courts séjours aux États-Unis, surtout pour les familles avec plusieurs enfants.
Le Parti conservateur et plusieurs représentants commerciaux canadiens et américains réclamaient depuis quelques semaines la fin de ces tests.
Aucun test de dépistage n’est requis actuellement pour les Canadiens voulant entrer aux États-Unis, mais les douaniers peuvent cependant exiger une preuve vaccinale.
Pas assez vite, selon les conservateurs
La décision aurait déjà dû être prise depuis un bout, a commenté de son côté le chef conservateur Erin O’Toole.
«L’exigence d’une preuve de vaccination à la frontière réduit considérablement le risque que des cas entrent au pays. Avec la capacité unique des données sur les entrées et les sorties pour améliorer la sécurité de la traçabilité, l’effet combiné de ces mesures assure des voyages sûrs et offre un répit essentiel aux communautés frontalières», a-t-il soutenu.
Celui-ci se base sur un rapport du Comité consultatif d’experts en matière de tests et de dépistage du gouvernement datant de mai dernier, dans lequel on recommandait de mettre fin aux tests PCR obligatoires pour les voyageurs doublement vaccinés.
Les conservateurs demandent aussi d’harmoniser les règles sanitaires pour les voies aériennes avec les États-Unis.
De son côté, le NPD est d’avis que le gouvernement «doit être transparent avec les Canadiennes et Canadiens et s'assurer qu'ils disposent toutes les informations dont ils ont besoin pour rester en sécurité». Ainsi, le parti indique qu’il suivra les recommandations de la Santé publique.
Plus tôt ce mois-ci, la Dre Teresa Tam, cheffe de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC), avait affirmé que l’obligation de passer un test PCR pour revenir au pays devrait être revue, particulièrement pour les courts séjours. Aucune position finale n’a toutefois été adoptée.