Si certains parents semblent hésitants à faire vacciner leurs enfants contre la COVID-19, cet outil afin de freiner la pandémie est essentiel et doit être utilisé, selon le Dr Jesse Papenburg, pédiatre infectiologue et microbiologiste à l'Hôpital de Montréal pour enfants.
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Mario Dumont s’est entretenu avec lui dans le cadre de son émission sur les ondes de LCN.
1- Le vaccin est efficace à 90% chez les enfants
«On sait qu’en pédiatrie, le fardeau de la maladie chez les enfants n’est pas le même que chez les adultes en termes de sévérité de la maladie et des hospitalisations. Tout de même, parmi les centaines d’hospitalisations d’enfants au Canada, le tiers avait besoin d’aller aux soins intensifs. Ce n’est pas banal, et ça vaut la peine d’être prévenu.»
2- Les infections même moins graves rendent la vie difficile
«Il y a une perte de capacité d’aller à l’école avec la quarantaine, l’isolement des cas contacts, les risques de transmission. Pour les familles elles-mêmes, il y a des bénéfices directs à prévenir les infections, même celles qui sont moins sévères. Une infection sur quatre à la COVID-19 actuellement au Québec concerne les enfants de moins de 12 ans.»
3- Aucun effet secondaire majeur chez les enfants
«Jusqu’à présent, toutes les données sont favorables quant à l’innocuité du vaccin chez les 5 à 11 ans. Parmi les 3000 enfants qui avaient reçu le vaccin en étude clinique, les effets secondaires étaient moins importants que ceux qu’on avait vus chez les 16 à 25 ans. Moins de fièvre, moins de malaise et moins de douleur au site d’infection. On n’a pas recensé d’effets secondaires majeurs. Aux États-Unis, où ils ont déjà administré 3 millions de doses chez les enfants, on n’a eu aucun signal d’effet secondaire majeur, c’est très rassurant.»
4- Contracter la COVID : un risque énorme à ne pas prendre
«En tant qu’infectiologue on a vu des enfants très malades aux soins intensifs avec le syndrome inflammatoire multisystémique. C’est vrai que ces issues sévères sont peu fréquentes, mais elles sont assez graves qu’il vaut la peine de les prévenir. Ça demeure une maladie, même parmi les cas moins sévères, qui peut avoir des implications importantes.»
5- Un temps des Fêtes en famille
«Les vaccins ARN messager tel que celui de Pfizer sont capables de prévenir les infections, et ainsi la transmission. Même une première dose va déjà réduire les risques d’infection et de transmissions deux semaines après la première dose. Vacciner les jeunes enfants va permettre aux familles de se rencontrer de façon intergénérationnelle de manière plus sécuritaire dans le temps des Fêtes.»
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