Accusé par les oppositions de camoufler la vérité sur l’hécatombe dans le CHSLD lors de la première vague de COVID-19 au Québec, le gouvernement Legault refuse de lancer une commission d’enquête sous prétexte que trois rapports sont déjà commandés pour faire la lumière sur les événements.
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Or, le doute persiste tant chez les oppositions que chez les jouteurs à savoir si certains documents ont été cachés par le gouvernement. Une commission d’enquête permettrait d’obtenir copie de ces rapports, pense Luc Lavoie.
«Ce qu’on n’aura jamais s’il n’y a pas de commission d’enquête, ce sont ces documents-là. Est-ce qu’ils ont été détruits? Est-ce qu’ils ont disparu dans une poubelle? Est-ce qu’ils ont déjà existé ou non? On n’a aucune façon de le savoir», lance Luc Lavoie.
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De son côté, Yasmine Abdelfadel croit que le gouvernement «se plie au supplice de la goutte».
«Avant la sortie de Marie Rinfret aujourd’hui, il y a déjà eu une fuite dans les médias, hier, où il y avait le rapport de sept pages que les inspecteurs devaient remplir. Donc si le gouvernement, à chaque fois qu’il se réveille, ne veut pas avoir une épée Damoclès, il est mieux d’avoir une commission d’enquête», dit-elle.
En vertu des pouvoirs qui lui sont conférés, une commission peut également protéger des témoins. Chose qui pourrait permettre d’aller au fond des choses, selon Thomas Mulcair.
«Il y a quelqu’un quelque part qui aimerait bien venir dire ce qui s’est vraiment passé. Il y a des gens qui savent la réponse à la question. On a des indications claires qu’ils ont caché des documents, peut-être même détruit des documents», martèle-t-il.
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