Québec devrait encourager le maintien ou le retour à l’emploi des travailleurs expérimentés dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, alors que le vieillissement de la population pèse de plus en plus sur le réseau de la santé.
C’est ce que recommande le Conseil du patronat du Québec dans un nouveau rapport dévoilé jeudi.
La démographie vieillissante constitue une pression supplémentaire sur le budget de la santé.
À l’horizon 2040, le nombre de Québécois de plus de 75 ans doublera, alors que celui des 85 ans sera multiplié par trois, selon les projections de la Chaire en fiscalité et en finances publiques, qui anticipe un budget théorique en santé de 127 G$ en 2041, contre 52 G$ en 2022.
Cette tendance démographique ne manquera pas d’impacter la disponibilité des travailleurs actifs, déjà restreinte, analyse le CPQ qui préconise l’emploi et la formation comme remparts à l’inactivité.
À titre indicatif, le taux d’activité des 60-64 ans au Québec est de 52 %, alors que la moyenne canadienne est de 58 %.
Le rapport du patronat présente 29 recommandations visant à remédier à la situation.
Outre le retour des employés d’expérience, le patronat préconise notamment le maintien à domicile et d’introduire davantage de flexibilité dans l’organisation du travail et la prestation de soins et services.
L’arrêt des cotisations au RRQ après 65 ans et l’augmentation du crédit d’impôt pour prolongation de carrière figurent également parmi les recommandations du CPQ.
«Notre système de santé, tant dans sa structure que dans son financement, ainsi que le marché du travail doivent être outillés pour y faire face», a indiqué par communiqué Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ.