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Montréal, une des pires villes pour l’alcool au volant

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Pascal Girard/AGENCE QMI

Dans la métropole, le problème de l’alcool au volant persiste depuis 10 ans. Le nombre de chauffards accusés parce qu’ils ont conduit ivres stagne et ne présente aucune amélioration.

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Depuis 2010, en moyenne 3500 chauffards sont accusés de conduite avec les facultés affaiblies dans la métropole, selon des données obtenues de la cour municipale de Montréal. En 2019, on en dénombrait plus de 3900.

Pourtant, «la loi est devenue plus sévère, il y a plus de publicités de la SAAQ, tout est plus percutant», note Me Kim Cloutier, de la Direction des poursuites pénales et criminelles de la Ville de Montréal.

Effet de la pandémie

 
 

«Les dossiers se maintiennent chaque année, c’est certain qu’on aurait intérêt à ce qu’il y en ait moins», lance celle qui poursuit des automobilistes ivres depuis 28 ans.

On a observé une légère diminution des cas en 2020, mais les bars et restaurants ont été fermés plusieurs mois pendant la pandémie et les grands rassemblements, propices à la consommation excessive d’alcool, étaient interdits.

«Montréal, c’est un des pires endroits au Québec pour la conduite avec les facultés affaiblies, alors que c’est là qu’il devrait y en avoir le moins», s’insurge le directeur général d’Éduc’Alcool, Hubert Sacy, évoquant une récente enquête. 

Métro, autobus, taxis, services de raccompagnement : en ville, les options sont pourtant nombreuses pour un retour à la maison sécuritaire, dit-il.

 
 

Le verre de trop

«À Montréal, les distances sont courtes, les gens se disent peut-être qu’ils ne sont pas trop loin et prennent le volant», croit le policier de Mont­réal à la retraite André Durocher.

Il se rappelle avoir souvent vu des taux un peu au-dessus de la limite permise, ce qui laisse croire que ces gens se faisaient arrêter après avoir bu «un petit verre de trop». 

La majorité des autres districts judiciaires ont vu leurs statistiques en matière d’alcool au volant diminuer dans les dernières années, selon des données obtenues par le ministère de la Justice ainsi que les cours municipales du Québec.

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