/news/society

Les séquelles d’une enfance difficile présentes longtemps

Mila a été soumise à la Loi sur la protection de la jeunesse dès l’âge d’environ deux ans et, maintenant qu’elle étudie au cégep, elle continue toujours de recevoir l’aide de la DPJ. 

Les parents biologiques de la jeune femme n’ont pas pu prendre soin d’elle adéquatement. 

Elle a donc rapidement été retirée de son milieu familial et prise en charge par la DPJ. 

«J'ai été placée dans différents centres d'accueil et il y en a ou j'ai dû partir abruptement, parce qu'on avait peur pour ma sécurité. J'aurais déménagé environ sept fois. Déjà au début, je me mettais en colère pour rien», raconte-t-elle en entrevue à TVA Nouvelles. 

Mila a cependant eu la chance d’être adoptée par un couple avant d’atteindre l’âge de cinq ans. 

Elle se souvient très peu de sa vie avant son adoption et ignore ce qui s’est réellement passé. L’adolescente a longtemps fait des cauchemars. 

«Je me souviens des policiers. Quand on avait peur pour ma sécurité, quand je suis partie abruptement», se rappelle-t-elle. 

Il y a deux ans, Mila a dû être hébergée au Centre de réadaptation pour les jeunes en difficulté d'adaptation Dominique-Savio, à Montréal, en raison de problèmes de comportement.

Elle est convaincue que ses récents problèmes de comportement ont été causés par des traumatismes vécus quand elle était bébé. 

Au cégep avec l’aide de la DPJ

Aujourd’hui, Mila fait tout pour oublier le passé et aller de l’avant. 

Celle qui prétend maintenant aller de mieux en mieux fréquente le cégep et souhaite devenir intervenante en délinquance pour aider d’autres jeunes. 

Afin de l’aider à devenir autonome, une éducatrice la suit de près depuis un an et la rencontre une fois par semaine. 

Les dons faits à la Fondation des jeunes de la DPJ permettent d’aider Mila, et plusieurs autres adolescents, dans sa transition vers la vie d’adulte. 

«La fondation lui paye son loyer à la résidence où elle habite, la résidence scolaire. Une partie de son ordinateur a été payé par la fondation. Aussi, ses frais scolaires et ses cahiers, tout ce dont elle a besoin, dans le fond, pour aller au cégep», explique l’éducatrice qui accompagne l’adolescente. 

Lorsqu’on lui demande ce qu’elle souhaite pour Noël, elle répond : la santé et passer un peu de temps avec ses parents, ceux qui l’ont sauvée. 

«Pour moi, [mes parents adoptifs], c'est mes parents. Ils m'ont toujours dit: on t'a choisie, toi. Ils auraient pu dire non, mais ils ont dit oui. Mes parents ont eu le choix et ils ont décidé de me prendre pareil, et je trouve que c'est magnifique», confie-t-elle. 

- D’après les informations d’Harold Gagné

▶ Si vous souhaitez soutenir les jeunes comme Mila, vous pouvez contribuer à la campagne de dons de la Fondation des jeunes de la DPJ

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.