Avec l’arrivée du temps des Fêtes et des rassemblements familiaux, le dépistage de la COVID-19 et le traçage des cas contacts restent importants pour garder la situation sous contrôle, selon un médecin.
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«La clé, c’est le dépistage puis le traçage des contacts. C’est la première étape. Si on est capable de détecter les cas avant qu’ils propagent la maladie, je pense que ça fait partie de notre arsenal pour faire en sorte qu’on puisse avoir un moins mauvais lendemain de veille en janvier», a expliqué le Dr Olivier Drouin, pédiatre à Ste-Justine et clinicien chercheur à l’école de santé publique, spécialiste en sciences comportementales, en entrevue mardi à QUB radio.
Plusieurs régions du Québec font cependant face à d’importants délais pour le dépistage avec des tests PCR, un retard qui est difficilement explicable pour le médecin.
«La première chose à savoir, c’est que du côté des professionnels de la santé en tout cas, il y a beaucoup de fatigue qui s’installe», a souligné le Dr Drouin.
Ce dernier a également avancé l’importance du rôle des décideurs afin de se préparer pour le pire scénario à la rentrée.
«Du côté des politiciens, on a tendance à avoir un petit peu la pensée magique parfois. On a accroché beaucoup d’espoir sur la vaccination, la vaccination est arrivée puis on a envie de donner un “break” à la population parce que tout le monde est brûlé, la santé mentale est mise à prix dans la population, donc je pense qu’on veut donner une lueur d’espoir», a-t-il précisé.
«J’ai l’impression qu’on espère le mieux, mais on se prépare pour le mieux aussi», a ajouté le pédiatre.
En ce qui concerne le dépistage des enfants, le Dr Drouin s’est dit en faveur du déploiement de tests à grande échelle lors du retour en classe.
«Je ne pense pas que c’est déraisonnable, parce qu’on sait que les enfants sont souvent asymptomatiques ou peu symptomatiques, donc il y en a beaucoup qui vont peut-être avoir été infectés dans le temps des Fêtes, surtout qu’ils ne seront pas encore complètement vaccinés», a-t-il mentionné.
Une lueur d’espoir pour le variant Omicron
Une récente étude a dévoilé que le variant Omicron est plus contagieux, mais présente une forme moins grave de la maladie, ce qui constitue une bonne nouvelle pour le Dr Drouin.
«C’est des données préliminaires, mais oui si la sévérité est moins grande puis que le vaccin demeure efficace, je pense que ça va être une petite bonne nouvelle», a-t-il affirmé. «On a espoir éventuellement que la souche qui va circuler va être moins sévère.»