Frappés par une vague d’annulations par centaines, les restaurateurs rongent leur frein tout juste avant la période festive de Noël. Les restaurants St-Hubert ne font pas exception.
Les groupes s’étant désistés de leurs réservations à la suite de la flambée de cas et des mesures annoncées par le gouvernement Legault, les temps sont durs dans le milieu de la restauration et la populaire chaîne québécoise y goûte aussi.
«Malheureusement, on est habitué, se désole le président et chef de la direction Richard Scofield. On a déjà commencé à ressentir les impacts depuis lundi et mardi avec beaucoup d’annulations. Pour les restaurateurs, c’est la grosse saison pour l’ensemble des restaurateurs.
«On se fit un peu à ce moment-ci pour passer l’hiver. Malheureusement, ç’a commencé avec la fermeture des bureaux. On a juste qu’à lundi et on essaie de réorganiser et voir comment on peut maximiser le 50%.»
Heureusement, les services de commande en ligne et la livraison permettent à St-Hubert d’éviter une diminution proportionnelle à la capacité réduite en salle.
«On est un peu chanceux là-dessus parce qu’on a nos services de livraison et de commande à emporter, ça vient pallier un peu pour la baisse des salles à manger. Par contre, nos salles à manger représentent plus de 60% de nos ventes, donc on ne pourra jamais rattraper ce qu’on va perdre.
«On ne sait pas exactement combien, mais ça va faire mal.»

DIDIER DEBUSSCHERE/JOURNAL DE QU
Pas à l'abri de mises à pied et fermetures
Pour ce qui est du personnel, M. Scofield dit qu’il ne souhaite pas procéder à des mises à pied à cette période précaire de l’année.
«On va essayer, à 50%, de maintenir le plus de personnel possible. On a travaillé très fort à embaucher et reformer du monde. C’est le temps des Fêtes. De mettre du monde à pied, ça pourrait être désastreux pour eux.
«Pour plusieurs qui perdent leur emploi en restauration, ils se tournent ailleurs parce que c’est trop difficile et c’est trop incertain pour eux. On va essayer de les garder en place.»
D’après Monsieur Scofield, le menu a déjà été «simplifié» pour en faciliter l’accessibilité et rejoindre une plus vaste clientèle. Les restaurants ne sont toutefois pas à l’abri de pertes importantes, ou carrément de mettre la clé dans la porte, dans certains cas.
«Possiblement un ou deux restaurants au centre-ville, qui eux souffrent davantage. Pour le moment, notre réseau performe bien. On sentait que le monde était heureux de revenir au restaurant.»
Les activités de la succursale du Complexe Desjardins sont particulièrement perturbées, notamment en raison des bureaux désertés.
«Les bureaux sont vides et il y a très peu d’activité au centre-ville. On va voir ce qu’on peut faire. On va tout faire pour soutenir notre personnel.»