Dès la rentrée parlementaire, les élus à Québec amorceront un marathon qui les mènera jusqu’aux élections générales le 3 octobre. L’équipe caquiste aura une dernière chance de marquer les esprits et d’imposer son bilan avant la campagne électorale. Pour les partis d’opposition, le défi sera de se faire connaître, alors que la COVID-19 a braqué les projecteurs sur le gouvernement depuis 22 mois. Il y a fort à parier que libéraux, solidaires et péquistes continueront également d’attaquer François Legault sur sa gestion de la première vague de la pandémie et son refus de tenir une commission d’enquête indépendante.
La fin des mesures sanitaires ?

Photo d’archives, Stevens Leblanc
Si tout va bien, la plupart des mesures sanitaires pourraient être levées lorsque les enfants seront pleinement vaccinés au début de l’année. La fin de l’urgence sanitaire devrait se faire avec un projet de loi pour permettre un retour graduel à la normale. Mais le variant Omicron, plus transmissible que ses prédécesseurs, pourrait signifier le maintien du masque encore pour un bon moment, a prévenu le Dr Horacio Arruda.
Adoption de la nouvelle loi 101

Photo courtoisie
Québec devrait adopter sa réforme visant à donner plus de mordant à la Charte de la langue française. Un débat a eu lieu entre les ailes nationaliste et fédéraliste de la CAQ pour étendre la loi 101 aux cégeps, mais l’idée semble désormais écartée. Tout comme la loi sur la laïcité, la défense du français est présentée par les caquistes comme une pierre angulaire de la défense du nationalisme québécois.
Rapports attendus sur l’hécatombe dans les CHSLD

Photo d'archives, Agence QMI
Le supplice de la goutte risque de se poursuivre pour le gouvernement Legault. Talonné avant les Fêtes sur sa gestion de la première vague dans les CHSLD, il devra répondre aux rapports de la coroner, de la vérificatrice générale et de la commissaire à la santé attendus au cours des prochains mois. Dès la mi-janvier, la ministre Marguerite Blais livrera un témoignage crucial devant la coroner Kamel.
Étape symbolique pour le 3e lien

Photo d'archives
Chose promise, chose due ; une première pelletée de terre symbolique devrait lancer les travaux du tunnel entre Québec et Lévis, même si de nombreuses questions demeurent en suspens, notamment la part du financement par Ottawa. Le fameux troisième lien reviendra également hanter la campagne électorale l’automne prochain, alors qu’il fait l’unanimité contre lui chez les partis d’opposition.
Campagne dans Marie-Victorin

Photo d'archives, Agence QMI
Ce sera un premier test en vue des élections générales qui suivront quelques mois plus tard. L’élection de Catherine Fournier à la mairie de Longueuil force la tenue d’un scrutin dans Marie-Victorin. Les enjeux sont élevés pour le PQ, qui détient ce château fort depuis 1985. L’élection partielle sera aussi l’occasion d’envoyer un message au gouvernement en place, soit pour l’appuyer, soit pour le sanctionner.
Et le bilan du gouvernement ?

Photo d'archives, Didier Debusschère
François Legault a répété à plusieurs reprises que son gouvernement entend respecter « 100 % » de ses promesses, et ce, malgré la pandémie. Il est vrai que son gouvernement coche les engagements à la vitesse grand V. Mais certains chantiers demeureront en suspens à la fin de la session, comme l’attente maximum de 90 minutes à l’urgence, la réforme de la rémunération des médecins, la création de 2600 places en maternelles 4 ans, le transfert de 5000 fonctionnaires en région et le nouveau mode de scrutin.
Dernière chance de faire sa marque

Photo d'archives, Agence QMI
La session qui s’amorce sera la dernière occasion pour les ministres de laisser leur marque sur ce premier gouvernement Legault. Québec doit notamment interdire l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures sur son territoire. La ministre Sonia LeBel déposera aussi une loi pour favoriser le « made in Québec » dans les appels d’offres publics.
Des élections générales

Photo d'archives
Qui y va, qui n’y va pas lors des élections générales de 2022 ? Ce sera la grande question de la rentrée parlementaire. Avec le régime d’élections à date fixe, les partis sont d’ailleurs déjà en mode préélectoral. Pour le moment, les sondages prédisent un raz-de-marée caquiste (jusqu’à 97 sièges), mais en politique, disait Robert Bourassa, six mois, c’est une éternité.