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Les Montréalais raffolent de la tourtière du Saguenay-Lac-St-Jean

Un Saguenéen d'origine connait un succès monstre sur le Plateau Mont-Royal avec des mets de sa région. Jérôme Pelletier, propriétaire du commerce «Le Boucanier Menus et Saveurs» n'a jamais oublié son Saguenay natal, même après 15 ans.

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«Cette année, j'ai fait venir les beignes aux patates du Saguenay. Les pâtés à la viande de chez PAG. J'ai utilisé aussi toutes les pâtes à tarte pour mes tourtières, celle de chez PAG. J'ai utilisé beaucoup de produits du Saguenay», dit-il fièrement.

Il a fait sa place avec son fumoir et sa boutique traiteur et en mettant en valeur des menus saguenéens, dont un qui fait un malheur.

«C'est sûr que la tourtière du Saguenay, trois viandes, c'est ce que je vends le plus à Noël. Les gens en veulent. On en manque tous les jours», a indiqué le chef cuisinier.

Sa clientèle montréalaise était pourtant habituée à autre chose. «Démêler le pâté à la viande de la tourtière, c'est une question existentielle. On n'en finit plus de le démêler, cet espèce de combat», blague-t-il.

Meilleur Noël à vie  

Or, son succès est impressionnant. En décembre, il a vendu plus de 1000 tourtières et pâtés à la viande.

«Cette année, on a fait des ventes record. Le double de l'année passée. C'est mon plus gros Noël à vie. Le Saguenay sur le plateau, il est assez brillant. Ça brillait. Ça sentait la tourtière», relate le restaurateur.

M. Pelletier prépare le menu régional comme il est fait à la maison.

«Je fais tout à la main comme ma grand-mère. Je n'achète pas la patate déjà mise en cube. On parle d'un 10 ou de 50 livres de patates qu'on épluche et qu'on met en cube, qu'on fait mariner au frigo avec les viandes, le bouillon, les oignons. Le lendemain, on la roule et on la congèle crue. Donc, les gens peuvent la cuire à la maison. Ils vivent l'expérience de l'odeur de la cuisson qui dure huit heures», explique-t-il.

Il offre aussi la variété du Lac-Saint-Jean avec cinq viandes et une autre avec foie de gras de canard pour le palais des clients originaires de France.

De voir que ce mets de chez lui connait autant de succès lui fait chaud au cœur.

«Le 24 décembre, lorsque je me suis assis chez moi, et je savais qu'il y avait 500 ou 600 personnes qui vont manger ma bouffe, qui faisaient cuire mes tourtières, qui étaient dans leur petit cocon, à deux trois ou quatre personnes. C'est très gratifiant! Il n'y a rien de mieux que de nourrir les gens. Ils viennent ici. Ils ouvrent la porte et ils disent, Jérôme, c'était tellement bon! Ils referment la porte. Ils viennent juste me dire que c'était bon», raconte M. Pelletier.

Sur le Plateau, des «bleuets d'origine» recherchent ses produits, mais il a séduit également de nombreux citoyens français.

«Il y a tellement de Français qui veulent connaitre les produits du Saguenay. Ici à Montréal, le Saguenay est extrêmement connu. On est connu comme étant du bon monde. Souvent des gens achetaient une tourtière, un pâté à la viande, un beigne et une tarte aux bleuets. Donc, ils avaient leur kit complet», affirme-t-il avec le sourire en coin.

Avec la pandémie, fini les tourtières pour dix personnes. Il vend maintenant cinq tourtières pour deux. Ça crée un meilleur achalandage. Son concept de mets préparés sans salle à manger a été profitable, malgré la COVID-19.

«J'avais extrêmement peur que ce soit un flop, compte tenu des mesures. Je m'étais dit, ça va être mon pire Noël à vie, et tu vois, ça a été mon meilleur Noël», conclut-il, comblé.

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