Un Montréalais dans la vingtaine a été condamné à sept mois de prison pour avoir fait subir d'épouvantables sévices à son chien pendant près d’un an.
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Le 7 décembre dernier, à la Cour municipale de Montréal, l’homme a plaidé coupable à trois chefs d’accusation, soit de ne pas avoir fourni les soins convenables et suffisants à un chien d’avoir volontairement causé une souffrance ou blessure inutile à un chien à deux reprises.
Les événements se sont produits entre le 10 décembre 2020 et le 10 janvier 2021. Le fautif ne pourra être propriétaire d’un animal, d’en avoir la garde ou le contrôle ou d’habiter un lieu où se trouve un animal pendant une période de 15 ans.
État lamentable
C’est dans un état lamentable, dans un appartement souillé de sang, que les agents de protection animale du Bureau des enquêtes de la SPCA de Montréal ont retrouvé la chienne.
L'animal a eu l'oeil perforé et subi plusieurs dizaines de fractures. La SPCA qui a sauvé l'animal après de nombreuses dénonciations citoyennes.
De plus, Angie avait plusieurs dents fracturées ainsi qu'une plaie ouverte au crâne lorsque les agents se sont présentés au domicile de son maître, il y a près d'un an.
Sachant que la peine est moins grave que ce que l'on donne ailleurs, est-ce suffisant?
«On est satisfait du travail du Bureau des procureurs, a indiqué à TVA Nouvelles Chantal Cayer, directrice du Bureau des enquêtes de la SPCA de Montréal.
«C’est vraiment une bonne peine. Ceci dit, si ça s’était passé ailleurs, la peine aurait probablement eu une peine d’au moins deux ans.»
Peu de cas devant le tribunal
Un problème se situe au niveau de la jurisprudence : «il faut créer des cas».
D’après la SPCA, plusieurs intervenants n'avaient jamais vu un animal de compagnie dans un tel état. Ce cas ouvre les yeux et les maîtres sadiques devraient y penser deux fois avant de faire souffrir leurs animaux de compagnie, puisqu’il s’agit là d’une infraction criminelle.
«Frapper un animal, le maltraiter et le négliger, c’est criminel, rappelle Mme Cayer. On est là pour s’en occuper à la SPCA.»
Heureusement, la bête se porte mieux. Elle a déjà trouvé un foyer pour l’accueillir.
«Angie va très bien, tant au niveau physique que comportemental. Elle va extrêmement bien avec sa nouvelle famille», assure Mme Cayer.