Confrontés à un effondrement du tourisme international et aux prises avec de sévères mesures sanitaires, près de la moitié des hôteliers du Québec sont arrivés au bout de leurs liquidités et craignent de devoir mettre la clé dans la porte définitivement.
C’est à tout le moins ce qui ressort d’un sondage réalisé par l’Association hôtellerie Québec (AHQ) auprès de ses membres, dont les résultats ont été dévoilés mardi.
«Depuis la montée du variant Omicron à la mi-décembre, plus de 40 % des hôteliers de tout le Québec estiment avoir perdu des revenus de plus de 100 000 $ en un mois», a expliqué par communiqué la présidente-directrice générale de l’AHQ, Véronyque Tremblay.
Absence de touristes internationaux, effondrement du tourisme d’affaires, fermeture des restaurants; les défis sont nombreux pour les hôteliers, tout particulièrement au cœur de Montréal, a déploré l’organisation.
L’AHQ a aussi noté que 45 % de ses membres se sont prévalus du programme fédéral de soutien aux salaires et à l’embauche, mais que seulement 19 % ont fait appel au programme d’action concertée temporaire pour les entreprises du gouvernement du Québec.
Les programmes d’aide mis en place par Québec sont d’ailleurs largement critiqués par les hôteliers. «Ils veulent des programmes simples, concrets, faciles à appliquer qui leur apporteraient la liquidité nécessaire pour passer à travers cette 5e vague», a énuméré Mme Tremblay.
Celle-ci a proposé quelques pistes de solutions pour soutenir l’industrie, incluant une réduction des taxes municipales et le renouvellement des programmes provinciaux de remboursement lié à la taxe sur l’hébergement et de remboursement d’énergie.
Des tests de dépistage rapide seraient aussi les bienvenus dans le milieu hôtelier afin de dépister rapidement et mieux gérer les éclosions parmi les travailleurs, en contexte de manque de main-d‘œuvre, a ajouté l’AHQ.