/finance/homepage

Décarbonisation de l’économie: les entreprises québécoises veulent en faire plus

Bloc entrepôt exportation entreprise exportations

Photo d'archives, Fotolia

Plus de la moitié des entreprises québécoises (70 %) veulent en faire plus pour lutter contre le réchauffement climatique et contribuer à la décarbonisation de l’économie, mais manquent de moyens, selon un sondage du Conseil du patronat du Québec (CPQ). 

Les résultats du sondage, dévoilés jeudi, révèlent que 94 % des entreprises aimeraient voir davantage de collaboration entre toutes les parties prenantes pour développer des solutions aux problèmes d’environnement.

Ces valeurs sont largement partagées par les Québécois, puisque 86 % d’entre eux voudraient que les entreprises déploient plus d’efforts, et 84 % estiment que les gouvernements devraient adopter des lois plus sévères pour les forcer à réduire la pollution qu’elles émettent.

Pour le CPQ, les entreprises sont au diapason de la population québécoise et «veulent en faire davantage», mais elles manquent «de moyens et d’expertise pour y parvenir».

«[Elles veulent] saisir toutes les opportunités en réussissant leur virage vert, d’autant plus qu’il s’agit d’un facteur d’attraction pour les travailleurs. 71 % des Québécois affirment que plus une entreprise a de fortes valeurs environnementales, plus ils ont envie de travailler pour elle. L’engagement environnemental ne se résume pas à l’économie, mais se répercute aussi sur la rétention des talents», a indiqué Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ.

Parmi les obstacles auxquelles elles font face, le coût est l’argument qui revient le plus souvent chez les répondants, suivis du manque de financement et des connaissances limitées.

«Le Québec a tous les atouts pour associer la protection de l’environnement à la création de richesse économique. Les entreprises perdront au change si elles ne voient pas l’opportunité d’être compétitives et innovantes tout en réduisant leur impact sur l’environnement. La plupart ont compris l’urgence, mais elles ont besoin d’être accompagnées pour faire face à ce défi colossal», a ajouté Karl Blackburn.

Le CPQ a fait une série de recommandations pour accélérer cette décarbonisation, notamment de revoir la «règle du plus bas soumissionnaire» dans ses processus d’appels d’offres ou dans ceux des municipalités pour y intégrer des critères environnementaux, d’investir dans le transport collectif, ou encore d’élargir la portée du marché du carbone à d’autres juridictions et catégories d’entreprises. L’intégration de l’écofiscalité au modelé fiscal québécois fait aussi partie des propositions.

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.