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Une industrie qui fesse fort

PHOTO COURTOISIE

Les boutiques érotiques ont le vent dans les voiles depuis le début de la pandémie. Comme le budget des gens s’est réorienté vers les activités à domicile, plusieurs Québécois ont profité du confinement pour pimenter leur vie intime, faisant ainsi exploser les ventes dans ce domaine de moins en moins tabou.

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La gérante de la Boutique SexxxPlus de Trois-Rivières, Myriam Céré, a remarqué un achalandage beaucoup plus accru depuis le début de la pandémie. «Avec le confinement, les gens ont rapidement fait le tour des activités offertes. Plusieurs ont profité de l’occasion pour redécouvrir leur couple», dit-elle.

La gérante a noté que sa clientèle était très variée, en passant par les jeunes qui viennent d’atteindre la majorité aux couples qui sont ensemble depuis de nombreuses années.

Elle ajoute du même souffle que même le masque a eu un impact positif pour son commerce. «Des clients m’ont dit que c’était moins gênant d'entrer en boutique masqué. Il y a des personnes qui sont plus timides ou qui ont une sexualité un peu moins ouverte. Maintenant, ils se donnent le droit d’y accéder.»

De plus, comme les contacts sont limités, Mme Céré a noté que les accessoires pouvant être contrôlés à distance ont gagné en popularité. «Cela a permis à des couples séparés l’un de l’autre d’avoir un moment d’intimité.»

Jean-Luc Audet, propriétaire des boutiques Planet X dans la région de Québec a mentionné pour sa part que les ventes en ligne ont littéralement explosé lorsque les magasins ont été fermés pour la première fois durant la pandémie. «Nous avons eu plus de 100 % d’augmentation des ventes en ligne. C’était la folie furieuse», a-t-il dit en entrevue.

Cette vague s’est transportée en magasin où les ventes de M. Audet ont fait un bond de 30 à 50 % tout dépendamment de la succursale. «Étant donné que les rencontres étaient proscrites, des personnes surtout des femmes se sont tournées vers des accessoires qui stimulent la sexualité.»

Selon lui, les séparations peut-être plus nombreuses durant la pandémie pourraient avoir joué un rôle dans l’augmentation des ventes. À l’inverse, les couples qui voulaient éviter le divorce ont décidé d’investir dans leur relation, suggère-t-il.

Une bonne chose

La sexologue Amélie Stardust est contente de voir que les boutiques érotiques ont la cote. Selon elle, ça ne peut qu’être positif que des gens décident d’explorer davantage leur sexualité avec autre chose que leur propre corps. «À la base, une relation sexuelle est de donner et de recevoir du plaisir. Des objets peuvent contribuer à la santé sexuelle d’un couple.»

Celle qui a commencé sa pratique au début de la pandémie constate que la solitude et la détresse sont bien présentes chez certains couples. «Le stress accumulé de la pandémie peut engendrer une perte de désir d’où l’importance de trouver des solutions pour répondre aux besoins de tous et chacun.»

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