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Au moins 2 millions de Québécois ont eu la COVID depuis décembre

La cinquième vague a été si forte avec Omicron qu’au moins 2 millions de Québécois ont contracté la COVID-19 depuis le début du mois de décembre, a exposé mercredi le Dr Luc Boileau, qui demeure confortable avec les prochaines étapes de déconfinement, et ce, malgré l’arrivée d’un nouveau variant plus contagieux.

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Ainsi, ce sont près du quart des Québécois qui ont attrapé le virus au cours des deux derniers mois. Plus de deux millions de cas en deux mois, cela équivaut à la moitié des 4 millions de Québécois (soit près de 50 % de la population) qui ont été atteints depuis le début de la pandémie, il y a deux ans. 

«Ç'a été une très grosse vague et elle n'est pas finie», a résumé le directeur national de santé publique par intérim, lors d’un point de presse en compagnie de deux autres experts du ministère de la Santé. 

L’importance de la 3e dose  

Bien que le gouvernement ait dévoilé mardi son plan de déconfinement, le virus demeure très présent. À preuve, en date d’aujourd’hui, «le Québec se situe à peu près à la même place où on était le 31 décembre» lorsque les mesures de confinement ont été réintroduites. 

La différence? «Il y a pratiquement 4 millions de Québécois qui ont bénéficié de l'effet de la dose de rappel», a souligné le Dr Boileau, en insistant sur l’importance d’aller chercher sa 3e dose ou d’entreprendre le processus de vaccination si ce n’est pas déjà fait. Même ceux qui ont attrapé la maladie. 

Aux yeux du Dr Boileau, la vaccination à trois doses demeure la clef pour éviter de compromettre le déconfinement et réussir à passer au travers d’une éventuelle nouvelle vague d’infections. 

«Si tout le monde allait chercher sa dose de rappel, nous n'aurions plus des soucis», a-t-il martelé. 

Le variant BA.2 à nos portes  

C’est qu’un nouveau variant, le BA.2, «qui s'avère un contagieux encore plus contagieux que l'Omicron», est à nos portes. Même que la santé publique a des «signes» de son introduction au Québec. 

Selon le médecin microbiologiste et expert clinique en appui à la gestion scientifique de la pandémie du ministère de la Santé, Jean Longtin, ce variant «est 30 % plus transmissible» que son grand-frère. 

«La bonne nouvelle, c’est que BA.2 n'est pas plus dangereux qu’Omicron standard», a-t-il continué. 

Encore de l’incertitude   

Si l’augmentation de la couverture vaccinale et la tendance à la baisse observée dans les hôpitaux ont permis à la santé publique «de prévoir davantage les gestes à poser en matière d'assouplissements», il reste une zone d’incertitude au-delà du 14 mars. 

Rappelons qu’il s’agit de la date fixée par le gouvernement pour lever l’essentiel des mesures sanitaires encore en place au Québec. 

Qu’adviendra-t-il ensuite du port du masque obligatoire? Du passeport vaccinal? «On verra», a répété le Dr Boileau, en assurant que son équipe travaille sur la suite des choses. 

Quant à l’urgence sanitaire, qui donne des pouvoirs extraordinaires pour gérer la pandémie, «la situation l'exigeait» et «l'exige encore», selon lui. 

Même si les partis d’opposition réclament sa levée, le Dr Boileau préfère «laisser le gouvernement choisir à quel moment» il sera possible d’y mettre fin.  

La conseillère médicale stratégique senior du Dr Boileau, Marie-France Raynault, a par ailleurs confirmé que la santé publique est déjà en discussion avec l’Assemblée nationale en vue du retour éventuel des 125 députés. 

«Les gens à l'Assemblée nationale veulent être exemplaires», a-t-elle souligné, en expliquant qu’il faut d’abord revoir les protocoles exigés par la CNESST dans les différents milieux de travail. 

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