/news/coronavirus

Manque de soutien psychologique à l'Université Laval, dénoncent des étudiants

Des étudiants de l'Université Laval dénoncent le manque de soutien psychologique qui leur est offert, et ce, même si l'université vient d'ajouter des ressources pour répondre aux demandes qui ont doublé depuis le début de la pandémie.

• À lire aussi: Gestion de la pandémie: un expert en santé mentale dans la cellule de crise svp

• À lire aussi: COVID-19: la santé mentale des jeunes Québécois au plus mal

Philippe Larue Santucci, un étudiant, a demandé de l’aide en décembre 2022. En février, il n’avait toujours pas obtenu de rendez-vous.

«Je pense personnellement que les services sont en sous-effectifs», a-t-il affirmé.

Sans ressource, il est allé faire plusieurs tests sur internet et le résultat ne l’a pas surpris. «Ç'a l’air que je suis en moyenne dépression», a-t-il avoué.

Stressé par la pandémie, les consignes sanitaires, ses études et sa situation financière, il admet que faire une demande de consultation a été difficile.

«Prendre le temps d’aller voir le site. Simplement de remplir le formulaire, de dire que je reconnais que j’ai un problème, ce n’est pas forcément facile», a-t-il dit.

Il souhaite que l’université assure un suivi plus serré des demandes. Par exemple, en informant les étudiants de leur position dans la liste d’attente. 

Autre histoire 

Christina Tougat aussi a tenté d’obtenir de l’aide alors qu’elle traversait une période plus difficile. «Mais, ils sont axés sur les notes. Si les notes ne sont pas affectées, ils ne peuvent pas aider, du moins dans mon cas. Je n’ai donc pas été pris dans leur service d’aide psychologique», a-t-elle témoigné. Découragée, elle a cessé le processus.

De son côté, l’université Laval reconnait la situation. «On a 15 psychologues. On vient d’en engager trois grâce à un financement», a expliqué Louise Careau, directrice du centre d'aide de l’Université Laval, qui accompagne près de 5000 étudiants cette année.

La pénurie de spécialistes force la direction à se tourner vers des intervenants. «Nous avons d’ailleurs 14 intervenants de première ligne disponibles», a affirmé la directrice.

L'université a assuré prioriser les étudiants qui ont les plus grands besoins. Et pendant le délai d'attente, des conférences et des ateliers demeurent disponibles pour aider les étudiants.

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.