François Legault interroge toujours les Québécois sur la possibilité d’instaurer une «taxe santé» aux non-vaccinés dans le cadre de ses sondages sur la COVID-19, même s’il a officiellement écarté cette idée.
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«Dans quelle mesure seriez-vous d’accord avec le gouvernement de François Legault s’il prenait la décision suivante : rendre la première dose de vaccin obligatoire et imposer une amende aux personnes qui refusent?»
Cette question était toujours posée dans le cadre des sondages menés par la firme SOM pour le compte de son ministère, le Conseil exécutif, en date de jeudi dernier, a confirmé son porte-parole, Antoine Tousignant.
«Cette question vise à mieux documenter, à des fins de communication, l’évolution de la perception de la population envers la vaccination en général ainsi que son humeur envers les personnes non vaccinées, a-t-il expliqué. Il s’agit de données qui s’avèrent notamment intéressantes afin d’ajuster le ton des messages par rapport à la vaccination.»
D’autres questions
À noter, cette question a été ajoutée aux sondages hebdomadaires sur la COVID-19 du gouvernement le 10 janvier dernier, soit la veille de l’annonce par François Legault de son intention d’implanter cette mesure inédite.
Or, le 1er février dernier, le premier ministre a annoncé qu’il abandonnait l’idée d’implanter une telle taxe, au nom de l’unité des Québécois, y compris avec les non-vaccinés.
Parmi les autres questions posées dans le cadre de ces sondages que l'Agence QMI a pu consulter, Québec s’intéresse à la perception de la population vis-à-vis plusieurs mesures de déconfinement récemment mises en place.
Notamment, la reprise des sports pour les mineurs et l’élargissement du passeport vaccinal aux succursales de la SAQ, de la SQDC, aux commerces à grande superficie et à «tous les lieux intérieurs», sauf pour recevoir des soins de santé où pour accéder aux services essentiels.
Résultats inconnus
Le gouvernement Legault n’a pas rendu publics les résultats de ses sondages hebdomadaires sur la COVID-19 depuis le 17 novembre, ce qu’il avait pourtant entrepris de faire l’été passé.
Le porte-parole du MCE, Antoine Tousignant, plaide plutôt que la «publication régulière des rapports de sondage» n’a pas arrêté et que ceux-ci ont toujours été diffusés de façon ponctuelle.
Le MCE refuse toutefois de préciser à quelle date seront diffusés les nouveaux rapports de sondages qu’il reçoit toutes les semaines de la firme SOM, à laquelle deux contrats d’une valeur totale de près de 3 millions $ ont été octroyés depuis le début de la pandémie.
L’Agence QMI s’est d’ailleurs fait refuser leur accès malgré une demande en ce sens par le biais de la Loi d’accès à l’information. Le MCE a alors invoqué le fait qu’ils seront diffusés d’ici six mois, tout au plus.