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La pénurie de camionneurs contribue aux ruptures de stock

La pandémie continue d’affecter l'approvisionnement des commerces et l'industrie du camionnage est souvent montrée du doigt pour les retards de livraison.

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Pourtant, dans son dernier reportage, notre journaliste Richard Latendresse a pu démontrer que les camionneurs ne sont qu’un maillon de la chaine d’approvisionnement nord-américaine et que les problèmes remontent jusque dans les ports, comme celui de Los Angeles.

Mais le secteur du transport routier demeure une partie intégrante de la chaine logistique et celui-ci est à bout de souffle pour différentes raisons.

Tout d’abord, la main d’œuvre se fait rare et les transporteurs peinent à recruter des chauffeurs. L’Association Américaine du Camionnage évalue à 80 000 le manque de camionneurs long-courrier, un déficit qui pourrait augmenter à 160 000 chauffeurs d’ici 8 ans si la tendance actuelle se maintient.

«Avec l'État qui vous donne de l'argent, le pays qui vous donne de l'argent, il était devenu plus avantageux pour les chauffeurs de rester à la maison que d'aller travailler et ils ont prolongé cela pendant une très longue période», explique Will Sibrian, qui dirige une compagnie de transport en Californie.

Des camionneurs rencontrés en Iowa dans le plus grand relais routier au monde soutiennent aussi que leur métier n’est pas fait pour tout le monde. Il faut parcourir énormément de kilomètres pour pouvoir espérer dégager un profit intéressant et les horaires sont difficiles, surtout pour ceux qui ont une famille.

«Traversant la frontière, je suis absent de chez moi pendant 2 semaines, minimum, à la fois», déclare l’un d’eux.

Si certains individus soutiennent qu’il suffit d’offrir des salaires compétitifs et de meilleures conditions de travail pour pouvoir attirer davantage de chauffeurs, la réalité n’est pas toujours si simple. 

Certaines compagnies, comme Sibrian Trucking, ont commencé à le faire et en subissent aujourd’hui les conséquences. 

«Nous avons fait passer le salaire des chauffeurs de 18 $ à 30 $ de l’heure en moins de six mois. C’est insoutenable financièrement, peu importe l’entreprise. Ça fait grimper les tarifs pour tout et ce qui finit par arriver, c'est que ce sont les clients, en fin de compte, qui vont payer pour cela», admet Will Sibrian, le directeur de cette entreprise.

Voyez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus.

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