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Problèmes d’approvisionnement: une situation difficile pour des entrepreneurs estriens

Les perturbations dans la chaîne d’approvisionnement et la congestion dans les grands ports internationaux ont des répercussions jusque dans les commerces et industries de l’Estrie, où les entrepreneurs s’attendent à ce que la situation reste difficile au moins jusqu’en 2023.

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«Le matériel finit par arriver, mais avec des mois de retard», a indiqué le propriétaire de Momo Sports, Rémi Poisson. «Nos bottes d’hiver par exemple, on n’a pas encore reçu la moitié de ce qu’on avait commandé et l’hiver s’achève.»

Il a conseillé aux adeptes de sports d’été, comme la course à pied ou le vélo, de s’y prendre d’avance.

«Présentement, on a tout ce qu’il faut pour amorcer la saison, on a fait le plein cet automne. Mais si quelqu’un a besoin de quelque chose en juillet, il se peut qu’on soit en rupture de stock», a-t-il expliqué.

Et ceux qui veulent un produit sur mesure ont besoin d’être très patients. «Si vous voulez commander un vélo d’une marque spécifique avec une couleur particulière par exemple, la livraison pourrait aller à la fin de 2023, début 2024», a prévenu M. Poisson.

Au centre de préparation de commandes en ligne Wiptec, à Sherbrooke, la période est très compliquée.

«La chaine de distribution est complètement déréglée. On a des moments morts où on ne reçoit rien et d’autres complètement fous, où des dizaines de conteneurs arrivent en même temps. Ça crée une pression énorme», a mentionné le président de Wiptec, Martin Ball.

Même chose dans les usines de l’Estrie, où certains matériaux sont presque impossibles à obtenir.

«Personne ne peut prévoir combien de temps ça va durer encore, mais selon les indicateurs qu’on peut voir, on en a encore probablement pour une année ou deux avant que ça se stabilise», a avancé le directeur général de Sherbrooke Innopole, Sylvain Durocher.

Il croit qu’on pourrait alors assister à une transformation des modes de production. «Je pense que les entreprises vont être portées à rapatrier certaines productions ici en Amérique du Nord et au Québec, c’est une piste de solution», a-t-il souligné.

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