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COVID-19: surveiller des patients positifs à distance pour libérer des lits

Pour libérer des lits dans les hôpitaux, le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) tente d’innover en supervisant à distance des patients positifs à la COVID-19.

C’est à l’aide d’un dispositif créé par une entreprise québécoise que l’hôpital peut surveiller quelque 75 patients dans le confort de leur domicile.

C’est notamment le cas de Max Fehlmann qui a contracté le coronavirus au début janvier.

Celui qui souffre d’une maladie pulmonaire chronique qui nécessite la prise d’immunosuppresseurs aurait pu être hospitalisé, mais les médecins lui ont offert de le suivre à distance.

Chez lui, il utilisait une tablette numérique ou son téléphone cellulaire pour se connecter à un système de télésurveillance très simple créé par l’entreprise québécoise CareSimple.

«J'ai répondu deux fois par jour à des questions et donc, j'ai été suivi pendant trois semaines comme ça mais pour moi, ça a été d'un réconfort incroyable de savoir que quelqu'un me suivait, même à distance», raconte M. Felhmann.

«Il y a cinq questions que les patients doivent répondre chaque jour, deux fois par jour. Plus de 80% des patients nous ont dit qu'ils étaient très satisfaits», mentionne la Dre Marie-Pascale Pomey, médecin en santé publique au CHUM.

Depuis le début de la pandémie, il y a deux ans, c'est plus de 1600 patients atteints de la COVID qui ont été hospitalisés au CHUM. De ce nombre, 75 patients ont été sélectionnés depuis mars 2020 pour participer au projet.

«Il n'y a que huit patients qui sont retournés aux urgences; tous les autres ont pu être maintenus à domicile», note Dre Pomey.

Qui plus est, la technologie que propose CareSimple permet de sauver de l’argent.

«Ça coûte beaucoup moins cher de faire la télésurveillance des patients que d'avoir des patients qui reviennent continuellement dans les hôpitaux pour des visites», explique Michel Nadeau, président et fondateur de l’entreprise.

Programme étendu

De son côté, le CHUM va maintenant étendre ce programme à des patients qui ont subi une greffe rénale ou hépatique. Il pourrait y en avoir 80 par année.

«On va leur permettre aussi de pouvoir avoir, grâce à CareSimple, des objets connectés à la maison pour pouvoir suivre leur état de santé», indique Dre Marie-Pascale Pomey.

CareSimple est déjà bien implanté dans plusieurs états américains et en Suède, mais le ministère de la Santé du Québec, Christian Dubé, ne verse pas d'argent pour encourager cette façon de faire.

«On a quand même des barrières encore pour la mise en place d'un tel service», estime Dre Pomey.

Pourtant, tout le monde le dit au gouvernement : on doit absolument développer les soins à domicile.

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