La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, estime que la Russie a, de facto, déjà entamé son invasion de l’Ukraine en reconnaissant l’indépendance des régions indépendantistes de Donetsk et du Lougansk.
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«Pour nous, l’invasion a commencé. Sur cette base-là, les sanctions économiques ont été imposées aujourd’hui. Si la Russie décide de continuer son invasion, les sanctions vont augmenter», a fait valoir Mme Joly en entrevue à l’émission «Le Bilan» à LCN, mardi soir.
«Je pense que la menace est réelle et qu’elle est imminente. [...] C’est la plus grande menace à la stabilité mondiale, je dirais, depuis la Seconde Guerre mondiale», a poursuivi la ministre.
Aux yeux de Mme Joly, l’imposition de sanctions économiques visant à nuire aux affaires des parlementaires russes par le Canada et ses alliés pourrait amener le président russe Vladimir Poutine à réfléchir avant de poursuivre son invasion en Ukraine, voir vers d’autres pays d’Europe de l’Est.
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«Le but, c’est qu’on continue la diplomatie, mais aussi que les sanctions économiques soient tellement fortes que ça affecte directement le régime russe, éventuellement les oligarques et tout le système financier russe», a exposé la politicienne.
En plus des sanctions, le Canada a annoncé d’envoie de centaines de militaires supplémentaires en Lettonie, un pays balte membre de l’OTAN. Par contre, il ne s’agit pas d’une mission de combat, a-t-elle tenu à préciser.
«Le but, c’est d’empêcher une guerre. La voie diplomatique est encore ouverte, mais je vous dirais que la fenêtre d’opportunité pour une résolution diplomatique se referme et c’est pas à cause du Canada, c’est pas à cause des Américains, c’est pas à cause non plus de l’Union européenne, c’est vraiment parce que le président Poutine est dans cet état d’esprit qui est extrêmement préoccupant», a affirmé Mme Joly, qui juge que M. Poutine se cherche seulement un prétexte pour pouvoir passer à l’offensive.