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La guerre entre la Russie et l’Ukraine se déroule sur le terrain, mais aussi dans le domaine de l’information, où la propagande et la censure rendent difficile d’avoir l’heure juste.
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«Dans les médias de l’État [russe], l’information est filtrée. Je vous rappelle par contre, par souci d’objectivité, qu’en temps de guerre, ça se passe de tous les côtés», a exposé Ekaterine Piskunova, enseignante spécialiste en politique étrangère russe à l’Université de Montréal, en entrevue à LCN dimanche.
«L’information qui passe officiellement est très filtrée. On continue de dire que le but de Poutine est de détruire des infrastructures militaires sans toucher aux civils», a-t-elle poursuivi alors que les images des frappes en Ukraine démontrent clairement que des édifices civils ont été touchés.
Il est aussi difficile d’aller au-delà de l’information officielle en Russie. «Il y a très peu de médias d’opposition, car la plupart sont considérés comme des médias étrangers [...] Ils n’ont pas la possibilité de s’exprimer librement», a détaillé Mme Piskunova.
Selon la professeure, qui a des proches en Ukraine et en Russie, entre sa famille et celle de son conjoint, la guerre ne suscite pas l’adhésion de la population.
«La guerre est assez mal perçue dans mon entourage personnel, mais je le constate aussi sur les réseaux sociaux. Les Russes ne sont pas du tout d’accord avec la guerre contre un peuple qui est très proche», a mentionné Ekaterine Piskunova.
Régulièrement accusée en Occident de contribuer à la désinformation, la chaîne RT est particulièrement dans le collimateur de plusieurs pays européens, d’autant plus depuis l’invasion de l’Ukraine par les troupes de Vladimir Poutine. Le ministre du Patrimoine, Pablo Rodriguez a fait part de ses préoccupations sur la diffusion de cette chaîne sur le territoire canadien.
«Je partage les préoccupations de nombreux canadiens quant à la présence de Russia Today dans notre système de radiodiffusion. Nous explorons toutes les options», a partagé le ministre sur Twitter samedi.