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Un médecin québécois part en Ukraine

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Un jeune médecin québécois interpelé par la situation en Ukraine délaisse son travail à l’hôpital de Saint-Jérôme pour aller soigner les blessés de guerre.  

Âgé de 35 ans, le Dr Julien Auger espère prendre l’avion dès demain en direction de la Pologne, pour se rendre ensuite en Ukraine. Son objectif est d’aller travailler dans un hôpital militaire dans le pays en guerre, pour soigner les blessés.

Même s’il n’a pas de famille en Ukraine ou de lien direct avec cette communauté, il dit avoir été inspiré par la volonté des Ukrainiens à défendre leur pays. 

« J’ai été impressionné, et je suis admiratif de leur courage. Si je peux aller aider comme médecin...Il y a des gens beaucoup plus courageux que moi qui sont là-bas », croit-il. 

Hôpitaux submergés   

« Les hôpitaux sont submergés, il y a de plus en plus de blessés qui arrivent en même temps », dit le Dr Auger, qui travaille en hospitalisation à l’hôpital de Saint-Jérôme. 

Père de deux jeunes enfants de trois et cinq ans, le Dr Auger avoue avoir été déchiré de laisser sa famille derrière. 

« Ça a été le plus difficile dans ma décision. Je n’ai pas peur pour moi-même de ce qui pourrait arriver, mais je ne veux pas laisser ma famille sans père, confie-t-il. Mais, ce conflit-là est tellement majeur, c’est tellement gros, qu’il faut être prêts à faire certains sacrifices. » 

Le Dr Auger, n’a toujours pas acheté son billet d’avion puisqu’il aurait aimé être soutenu par l’ambassade de l’Ukraine au Canada avant son départ, pour savoir où se rendre précisément. S’il n’a pas de réponse aujourd’hui, il quittera demain par ses propres moyens, vers la Pologne. 

Écoutez le tour de l'actualité avec Danny St-Pierre et Carl Marchand sur QUB Radio : 

Pas le temps d’attendre   

« Il ne faut pas attendre que les organismes réguliers se mobilisent, parce qu’on dirait que ça va prendre un mois. Et on n’a pas un mois, c’est d’heure en heure, de jour en jour, dit-il. Et il faut que je bouge maintenant si je veux encourager d’autres gens à se mobiliser. » 

Si jamais la situation est trop dangereuse en Ukraine, il demeurera en Pologne. 

« Mon objectif c’est d’aller où ils auront besoin de moi. Mais, je ne veux pas me mettre à risque inutilement de façon aveugle », avoue-t-il. 

Il a par ailleurs aidé un ex-militaire canadien à payer son billet d’avion dans les derniers jours. 

Écoutez l’entrevue de France-Isabelle Langlois, directrice générale d'Amnistie internationale Canada francophone:

 

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