/news/society

Éducation: des inquiétudes pour les enfants en HLM

CAPTURE D'ÉCRAN TVA NOUVELLES/AGENCE QMI

À l’approche de la semaine de relâche et pendant que les mesures sanitaires sont doucement levées, un organisme s’inquiète pour la réussite scolaire des enfants en HLM. 

• À lire aussi: Le Grand Montréal veut des investissements en logement et en transport

• À lire aussi: Les critères assouplis pour obtenir une habitation à loyer modique

• À lire aussi: Investissement de 3 milliards de dollars pour les logements abordables

«Les familles qui vivent dans les HLM, ce sont les familles les plus vulnérables», a rappelé Raïssa Épale directrice générale de la Fondation La Clé.

Anciennement connu sous le nom de la Fondation de l’Office municipal d’habitation de Montréal, l’organisme a pour mission d’aider ces jeunes à persévérer dans leur cheminement scolaire.

«Pour la plupart des familles dans le programme, le revenu moyen est de 20 000 $ et moins. Ça vient avec un lot de défis, dont au niveau des parents, qui n’ont pas nécessairement les moyens d’offrir tout le matériel nécessaire pour leur scolarité», a expliqué Mme Épale.

Aux enjeux socioéconomiques s’ajoute également celle de la langue, alors que les HLM comptent une grande population allophone, aux dires de Mme Épale.

Sans compter qu’une majorité des résidents avait déclaré ne pas avoir terminé leurs études secondaires.

Des éléments qui font en sorte que les parents sont parfois mal outillés pour aider leur progéniture dans le milieu scolaire. «Le jeune qui arrive à l’école, j’ai l’habitude de dire qu’il a déjà une longueur de retard. Il faut qu’il compose avec ces enjeux, et avec la réalité à laquelle il fait face», a pondéré Mme Épale.

Lamia Fattouche en sait quelque chose. Résidant dans les Habitations Rosemont, elle est monitrice depuis deux ans pour l’aide aux devoirs. Elle fait notamment remarquer que ce ne sont pas tous les élèves qui ont accès à une imprimante ou à internet à la maison.

«Dans une classe, vu qu’il y a beaucoup d’élèves, le prof ne peut vraiment suivre chacun élève par élève. S’ils ont des difficultés, ce sont les parents qui devraient les aider à la maison. Mais ce ne sont pas tous les parents qui peuvent le faire», explique-t-elle.

À côté d’elle, Maritchu Leduc, intervenante de milieu au HLM Rosemont, rappelle que les tensions familiales que les enfants peuvent vivre à la maison, notamment dans le contexte de confinement, peuvent aussi se répercuter à l’école.

Doctorant en psychologie, Jérémie Latreille travaille avec un groupe de jeunes en HLM. Lui aussi note l’accès aux technologies et la défavorisation comme difficulté auxquels sont confrontés ceux-ci.

Tout n’est pas noir à ses yeux cependant. «Il y a des côtés positifs dans le sens où il y a beaucoup d’interventions pour aider ces jeunes-là», a-t-il noté, en pointant du doigt le travail que font certains organismes communautaires sur le terrain.

Dans la même catégorie

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.