Qu’on parle d’un véhicule récréatif neuf ou usagé, le marché s’annonce encore fou cette année au Québec.
Les propriétaires de véhicules récréatifs qui souhaitent s’en départir peuvent vendre leur bien usagé plus cher qu’ils l’ont payé.
Ceux qui souhaitent acquérir un véhicule récréatif neuf devront s’armer de patience avant d’avoir leur remorque ou leur motorisé en leur procession, même si la situation s’est calmée un peu.
L’animateur Paul Houde s’est d’ailleurs fait prendre par le marché qu’il qualifie «d’immobilier sur 4, 6 ou 10 roues», et se retrouve maintenant sans VR.
Après avoir vendu le véhicule qu’il possédait, il s’en est acheté un nouveau qu’il ne recevra pas avant peut-être la fin de la saison 2022.
«Ce qui fait que j’ai un terrain pour le garer, mais je n’ai pas de véhicule», raconte-t-il à l’animateur Pierre-Olivier Zappa.
Le propriétaire de l’entreprise VR St-Cyr, Dominic St-Cyr, confirme que plusieurs acheteurs de véhicules neufs sont impatients devant les délais de livraison qui sévissent dans l’industrie.
«Il y a beaucoup de gens qui ont passé des commandes avec des estimations d'arrivage qui, finalement, se sont avérées être beaucoup plus longues que prévu. Des gens, même, qui attendent depuis l'an passé leur unité», explique-t-il.
M. St-Cyr croit cependant «qu’on commence à voir la lumière au bout du tunnel».
Jusqu’à un an d’attente
Les délais peuvent toutefois aller, encore aujourd’hui, jusqu’à un an avant de recevoir un véhicule neuf, selon les segments choisis.
Paul Houde souligne aussi que la guerre en Ukraine pourrait occasionner de nouveaux délais additionnels.
«Il y aura sans doute des retards dans l’approvisionnement de pièces essentielles, comme les micropuces ou les circuits électroniques. C’est vrai aussi pour l’automobile», dit-il.
La forte demande et les délais de livraison amènent aussi une hausse du prix des véhicules récréatifs.
«C'est sûr qu'il y a une augmentation. Les manufacturiers, c'est comme dans n'importe quoi, l'offre et la demande. Ça a augmenté, mais le taux de change, vu que c'est des véhicules qui sont produits aux États-Unis, le taux de change est quand même bon, donc ça a fait diminuer un petit peu cette augmentation-là», indique le propriétaire de VR St-Cyr.