Le Dr Julien Auger, médecin au centre hospitalier de Saint-Jérôme, se trouve présentement en Pologne, à Tomaszow Lubelski, il a décidé de quitter le Québec pour aller porter secours aux réfugiés ukrainiens qui entrent par milliers en Pologne.
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Il se trouve dans un camp de réfugiés à la frontière avec l’Ukraine et donne des soins médicaux à ceux qui traversent.
«Il y a 100 000 réfugiés par jour environ qui traversent la frontière, qui fuient l’Ukraine. La moitié des réfugiés, c’est des enfants», explique le médecin.
Il souligne que la plupart des gens qui arrivent en Pologne sont en mauvais état. En effet, ils n’ont souvent pas accès à de l’eau ou de la nourriture, et n’ont parfois même pas eu le temps d’apporter leurs médicaments avec eux dans leur fuite.
«C’est des gens qui avaient un emploi, des possessions et qui doivent quitter avec un sac ou deux, en laissant leur mari, leurs fils, leurs frères pour combattre. Les hommes de 18 à 65 ans ne peuvent pas sortir du pays», soutient le Dr Auger.
Il dénonce aussi les attaques russes, délibérées selon lui, sur les hôpitaux et les civils en pleine rue. Il trouve inacceptable que les corridors humanitaires
Le Dr Auger avait d’abord comme plan de se rendre en Ukraine pour aller prêter main-forte dans les hôpitaux civils du pays. En voyant les conditions dangereuses, même pour le personnel médical, il a plutôt opté pour la Pologne, à la frontière.
Un esprit d’entraide
Le Dr Auger tient à souligner l’esprit d’entraide qui anime le camp de réfugiés où il se trouve.
«Je pense vraiment que la Pologne fait un bon travail. La police est mobilisée à la frontière, les organismes communautaires et les organismes religieux aussi», lance le médecin, soulignant que des pharmacies et des hôpitaux de la région ont aussi donné des fournitures médicales.
Le Dr Auger compte rester en Pologne pendant quelques semaines. Il s’est fait remplacer tout le mois de mars à l’hôpital de Saint-Jérôme.