En Ukraine, un journaliste sur le terrain se désole de la mort d'un journaliste américain, tué par l’armée russe, survenue dimanche à proximité de Kyïv.
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«Il n’y a qu’une seule façon de réagir, et c’est avec énormément de tristesse, de compassion et d’empathie. Ça rappelle à quel point les dangers du terrain sont importants», dit Alexis Gilli, journaliste indépendant en entrevue à LCN.
Bien que les journalistes soient équipés de vestes pare-balles, l’équipement n’est pas adapté aux attaques d’envergure comme celles de mitrailleuses, ou encore en cas de bombardements.
«C’est absolument catastrophique, d’autant plus que nous sommes identifiés clairement sur le terrain. C’est tout à fait impossible que ce soit une erreur; les journalistes sont pris pour cible», dit M.Gilli.
À l’opposé de ce que projette l’armée russe, une convention signée par tous les pays stipule que la protection des civils et des journalistes exposés aux dangers du terrain est obligatoire.
«C’est un comportement qui est absolument inacceptable et qui va être condamné par la communauté internationale sans aucun doute», assure Gilli.
«Les journalistes sont des cibles, et Moscou n’a aucun scrupule à tirer sur des journalistes», enchaîne-t-il.
Le journaliste indépendant avoue être fatigué des multiples interrogations de civils ukrainiens armés auxquelles il doit faire face quotidiennement, même s’il comprend leur réticence.
«Les gens ici ne réalisent pas que nous sommes là pour raconter leurs histoires, pour être dans leur camp et pour permettre au monde entier de comprendre», termine-t-il.
Écoutez l'entrevue de Philippe-Vincent Foisy avec Pauline Ades Mevel, rédactrice en chef de Reporter sans frontières, sur QUB radio: