Sauf cas exceptionnel, le gouvernement Legault devrait continuer à privilégier les vaccins contre la COVID-19 de Pfizer et Moderna, au détriment de celui développé par l’entreprise québécoise Medicago, a plaidé le Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) mardi.
Aux yeux du CIQ, il est préférable de continuer à miser sur les vaccins à ARN messager développés par les deux firmes américaines, plutôt que d’adopter le vaccin à protéines recombinantes Covifenz de Medicago, «en raison de l'expérience cumulée qui démontre qu'ils ont une efficacité légèrement plus élevée dans la plupart des situations», a-t-on expliqué par communiqué.
«Les données d'immunogénicité, d'efficacité et d'innocuité disponibles permettent toutefois de conclure que le vaccin Covifenz pourrait être utilisé dans certaines situations», a cependant tempéré le comité.
Notamment, les personnes qui ont des contre-indications pour les vaccins à ARN Messager pourraient se tourner vers le sérum de Medicago. Les gens qui craignent les produits de Pfizer et Moderna pourraient aussi être encouragés à se faire inoculer celui de Medicago, a énuméré le comité.
«Le CIQ recommande également de restreindre l'utilisation du Covifenz aux personnes de 18 à 64 ans et pour la première et la deuxième dose seulement», ont ajouté les experts.
Les premières doses du Covifenz pourraient être disponibles à partir de la fin mai au pays. À ce jour, seul le Canada a donné son feu vert à ce nouvel outil dans la lutte contre la COVID-19.
En attendant, les Québécois qui refusent ou ne peuvent pas se faire inoculer avec un vaccin à ARN messager peuvent se tourner vers le sérum de Novavax, approuvé au pays depuis février dernier.