Le rapport du Comité québécois sur le développement du hockey au Québec a gagné des points au Saguenay-Lac-Saint-Jean, où le grand principe de permettre aux enfants d’avoir du plaisir est applaudi.
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«Il y a de bonnes choses là-dedans», a affirmé le coordonnateur de Hockey Saguenay-Lac-Saint-Jean, Pascal Bouchard.
Des mesures avancées dans le rapport étaient même déjà envisagées par la fédération régionale.
«Enlever les statistiques au niveau M11 et M13, c’est quelque chose qu’on regardait beaucoup», a ajouté M. Bouchard.
Cette initiative enlèverait de la pression aux jeunes enfants. La priorité, c’est que l’enfant s’amuse.
«Il ne faut pas que sa vie tourne juste autour du hockey. C’est un loisir», a tenu à préciser, M. Bouchard.
«Lorsqu’il y a trop de compétition, ce ne sont pas tous les jeunes qui sont capables de l’absorber.»
Un entraîneur bénévole, François Gagnon, est du même avis.
«La section la plus intéressante, évidemment, c’est le plaisir de jouer. Ramener ça au plaisir, c’est très intéressant. Je pense que ça va avoir un effet positif rapide. Quand ils sont sur la glace, ils veulent gagner, travailler fort. Cinq minutes après le match, eux, ils sont capables de penser à autre chose. C’est de transmettre cela à tout le monde», a indiqué celui qui a œuvré avec des joueurs novices la saison dernière.
Le ton a changé et le hockey mineur doit modifier certaines approches, a admis Pascal Bouchard.
«Donner une priorité aux meilleurs par rapport aux moins forts un petit peu en bas âge, c’est un petit peu de notre faute aussi. On faisait ça et le ton a changé. On étiquetait les jeunes beaucoup trop tôt pour faire de la compétition», a précisé le coordonnateur régional.
Une des mesures proposées qui fait le plus réagir concerne celle d’intégrer le patinage à l’école.
«J’aime la suggestion par rapport au développement des savoir-faire de base moteur. De rentrer le patin dans les écoles au niveau primaire», a affirmé l’entraîneur-chef du programme des Mustangs au Centre de service scolaire des Rives-du-Saguenay, Jean-François Jolin.
Mais il se tourne maintenant vers Québec. «La balle, d’après moi, c’est un ballon qui est dans le camp du gouvernement.»
Il aurait notamment souhaité qu’on établisse d’abord un plan pour le sport avant de se pencher sur un seul.