La Ville de Montréal a engendré des surplus de 293 millions $, au terme de la dernière année financière, en raison principalement de la crise sanitaire. Malgré cet excédent, la dette continue de grimper.
«Le budget 2021 a été finalisé en octobre 2020, en plein milieu de la pandémie. Quand on a réfléchi le budget, on l’a réfléchi dans un contexte de pandémie. Donc on a été très serré dans les prévisions de dépenses, et conservateur dans les revenus», a expliqué Serge Lamontagne, directeur général de la Ville de Montréal.
Selon la Ville, l’excédent s’explique par des revenus supplémentaires de 146 millions $, une diminution des charges de fonctionnement de 94 millions $ et des affectations de 52 millions $ provenant de surplus accumulés par le conseil municipal et des arrondissements.
Le conseil d’agglomération affiche pour sa part un déficit de 66,6 millions $.
«Une bonne partie de cette somme-là, environ 39 millions $, est due à la pandémie. Si on regarde le budget global de l’agglomération, qui est au-dessus de 3 milliards $, on se retrouve avec un déficit structurel de 27 millions $, ce qui est assez acquérable», a expliqué Dominique Ollivier, présidente du comité exécutif de la Ville de Montréal.
Au total, la Ville a enregistré des revenus de 6 036,5 millions $ au cours de la dernière année financière. Le total des charges de dépenses a pour sa part atteint la somme de 5 743,4 millions $.
La dette grimpe
Des surplus générés à la Ville, 100 millions $ seront réservés à la gestion de la dette.
Celle-ci a augmenté de 296 millions $ dans la dernière année, pour atteindre un total de 6,6 milliards $.
«On a des immobilisations, quand même, qui valent presque 13,7 milliards $. Si on fait le ratio, on est à 50 % d’endettement. Je pense que c’est un ratio raisonnable. C’est sûr qu’on vise toujours le paiement à 100 %, mais il faut penser que ces immobilisations-là servent aux générations futures», a pondéré Raoul Cyr, directeur des services comptables de la Ville.
Variation des revenus et dépenses
Au terme de ce bilan financier, la Ville a enregistré une augmentation de 146 millions $ de ses revenus.
De cette somme, 161,3 millions $ provenaient notamment de l’imposition de droits de mutation immobilière et en licences et permis. Un montant de 81,3 millions $ provenait de transferts gouvernementaux.
Toutefois, la Ville a vu une baisse de 58,9 millions $ sur les revenus provenant des contraventions.
Les charges de fonctionnement ont également baissé de 94 millions $.
Cela, malgré une augmentation de 102,3 millions $ des dépenses en salaire, dont près de la moitié (52,6 millions $) a servi à payer des heures supplémentaires en «sécurité».