Un Montréalais a été reconnu coupable d’une sauvage agression contre la nouvelle flamme de son ex, lui qui avait tenté de brouiller les pistes en allant jusqu’à incendier son propre véhicule.
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« L’accusé avait un mobile de s’en prendre à la victime, que ce soit pour l’écarter de la vie de son ex-conjointe ou se rapprocher d’elle », a affirmé le juge Marc-André Dagenais dans une récente décision.
La victime de l’accusé Simon Tremblay a subi d’importantes blessures après avoir subi une attaque sournoise en décembre 2020, à Laval.
L’homme est revenu chez lui après une soirée passée avec une compagne rencontrée quelques mois auparavant. Après s’être affairé dans son appartement pendant quelques minutes, celui qui n’avait rien à se reprocher a été frappé par-derrière à la tête à l’aide d’un lourd objet métallique.
Même au sol, son agresseur a continué de lui asséner des coups à la tête, puis il a changé d’arme pour en utiliser une tranchante.
64 points de suture
L’assaillant a tenté aussi d’étrangler sa victime.
« La victime le supplie de le laisser vivre. L’agresseur le libère, tente d’ouvrir la porte extérieure à proximité puis assène un dernier coup violent au visage de [la victime] avec un objet dur. L’agresseur s’enfuit ensuite par une autre porte », a relaté le juge.
La liste des blessures est effrayante : lacérations nécessitant 64 points de suture, plusieurs fractures, au niveau de la mâchoire, à la tête et au sinus, trou dans la joue et commotion cérébrale.
Les soupçons des policiers se sont rapidement tournés vers Simon Tremblay.
« [Il] n’acceptait pas de ne pas être en relation avec [son ex-conjointe]. Il était constamment habité par l’idée de la reconquérir et, pour ce faire, n’hésitait pas à l’épier », a souligné le juge Dagenais.
Il incendie son véhicule
Deux jours après l’agression brutale, la voiture de l’accusé est retrouvée incendiée.
« Du sang est malgré tout trouvé dans la voiture, puis à de nombreux endroits dans l’appartement de l’accusé », et ce, même s’il avait tenté d’effacer ses traces avec de l’eau de Javel.
L’accusé a plutôt invoqué qu’un tiers qui le harcelait depuis des mois serait le véritable responsable.
« Cette thèse permet d’expliquer à la fois l’attaque, l’effacement des données de l’appareil téléphonique de l’accusé, le vol et l’incendie de son véhicule. Or, cette thèse, tout improbable qu’elle soit en elle-même, perd tout caractère raisonnable », a soutenu le juge Dagenais.
► L’accusé devrait connaître sa peine à une date ultérieure.