Le projet de loi 96, qui divise les Québécois et suscite la grogne de la communauté anglophone, a été au cœur d’un vif échange entre les collaborateurs de l’émission «La Joute», lundi.
Plusieurs citoyens ont manifesté leur colère samedi. Ils affirment avoir l’impression que le gouvernement tente d’étouffer sournoisement et lentement la communauté anglophone de Montréal.
L’analyste politique Antonine Yaccarini estime toutefois que la réaction de plusieurs citoyens anglophones est exagérée.
«La seule chose que j’ai à leur reprocher, c’est qu’on tombe dans l’enflure verbale et qu’on parle de persécution. Des fois, on a l’impression qu’ils ne sont pas intéressés par la vigueur de la langue française. Faire trois cours de français, je m’excuse, mais ce n’est pas de la persécution», clame la jouteuse.
Luc Lavoie n’est pas du tout du même avis. Celui-ci s’interroge sur le fondement du projet de loi.
«Je pense que c’est une farce, parce que ça n’a rien à voir ! Qu’est-ce que ça va changer à la réalité linguistique de Montréal?», s’insurge-t-il.
Ce dernier affirme ne pas comprendre pourquoi le gouvernement s’en prend aux anglophones du Québec.
Pour Marc-André Leclerc, le principal problème du projet de loi 96 est le message qu’il envoie.
«On crée des tensions pas nécessaires et je ne pense pas que M. Legault aide à apaiser ça présentement. Je pense qu’il faut s’élever un peu et être capable de réunir tout le monde», argumente le jouteur.
Pour voir l’échange complet, visionnez la vidéo ci-haut.