Le trafic est bel et bien de retour dans la région du Grand Montréal, et les données obtenues par TVA Nouvelles montrent que la circulation n’a jamais été aussi importante à certains endroits.
Les automobilistes devront donc prendre leur mal en patience sur les routes alors que les chantiers se multiplient. Au total, uniquement dans la ville de Montréal, tous donneurs d'ouvrage confondus, on compte environ 1000 chantiers.
Les rues piétonnes et le réseau cyclable empiètent aussi à certains endroits sur les routes, rendant la circulation encore plus dense.
Des images captées par l’hélicoptère TVA montrent que les niveaux de trafic prépandémiques ont été atteints sur plusieurs autoroutes, alors qu’à certains endroits, des records de circulation ont été fracassés. C’est notamment le cas sur l’autoroute 15, alors que plusieurs personnes ont préféré quitter la ville pendant la pandémie.
Le ministère des Transports du Québec confirme que la circulation plus dense dans les dernières semaines, et qu’il y a notamment plus de trafic en dehors des heures de pointes.
Des travaux pendant «40 et peut-être même 100 ans»
«À Montréal, on recherche la plus grande mobilité. La mobilité, ça veut dire le nombre de personnes qui se déplacent, peu importe la façon dont ils se déplacent», explique Émilie Thuillier, responsable des infrastructures à la Ville de Montréal.
Elle croit que Montréal est une ville où la mobilité est intéressante, et ce, pour «tous les usagers de la route.»
Mme Thuillier admet que les infrastructures doivent néanmoins être rénovées et que les travaux ne sont pas près de disparaitre.
«Des travaux comme on en voit en ce moment, on en a pour 40 ans, et c’est là que c’est important de voir que les travaux, oui on va mieux les gérer, mais ils sont là pour rester. Je dia 40 ans, mais ça peut être 100 ans aussi. La Ville se reconstruit sur elle-même », lance-t-elle.
Un nouveau système
La Ville compte aussi sur un nouveau système pour améliorer la gestion de la mobilité. Il s’agit de la plateforme «Agir», qui n’est malheureusement pas encore au point.
«On s’est donné quatre ans pour que tous les partenaires y adhèrent», souligne Émilie Thuillier.
Les usagers devront donc continuer d’être patients.
«Nous comme individu et comme collectivité, on a notre part à faire, et c’est d’utiliser le transport collectif, ou les transports actifs, ou de nos revoir nos déplacements», estime Mme Thuillier.