Des cas mystérieux, possiblement liés à la variole du singe, ont été pris en charge par la clinique l’Actuel à Montréal, fondée par le Dr Réjean Thomas.
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Le spécialiste du VIH et des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS), l’admet : «Cette maladie-là personne ne la connaissait il y a 24 à 48 heures», explique-t-il en entrevue sur LCN.
«On a commencé à voir des choses étranges. On a pensé au chancre mou, qu’on voyait quand même à l’occasion, mais quand même assez rarement, et ça ressemble un peu», explique le Dr Thomas.
Il souligne toutefois que les lésions causées par le chancre mou se situent principalement au niveau des organes génitaux.
«Dans la variole, il y a une atteinte plus systémique, plus généralisée», précise-t-il en exposant un cas qu’il suit de près qui porterait tous les symptômes de la variole du singe.
Écoutez l'entrevue de Benoît Dutrizac avec le Dr Réjean Thomas sur QUB Radio:
«Ce matin on a un cas classique, un individu à qui on est en train de faire des prélèvements. C’est un homme qui a eu mal à la gorge, beaucoup de ganglions, qui est allé à l’urgence en fin de semaine. On l’a traité comme un streptocoque. Des lésions cutanées sont ensuite apparues. C’est une maladie qui ressemble étrangement à une autre maladie qu’on appelle le chancre mou, une infection bactérienne qui se traite bien. On a cru que c’était ça que l’on commençait à avoir», explique le médecin.
L’homme est finalement venu consulter son médecin de famille, des tests plus poussés sont en cours. Les résultats pour la variole du singe devraient arriver d’ici 48 heures.
La maladie n’est pas facile à diagnostiquer, et même méconnue par les médecins québécois.
Il les invite à être alertes et à faire tester les patients pour les ITSS, faire les enquêtes biologiques appropriées, et les référer à l’Actuel.
«C’est quand même une grosse panique dans la communauté. [...] Ce n’est pas très beau. Qu’est-ce qu’on dit à un travailleur de la santé? Quelles sont les recommandations? J’espère que la santé publique va pouvoir nous répondre», conclut-il.
Écoutez Vincent Dessureault au micro de Mario Dumont sur QUB radio :