Une conférence de reconstruction de l'Ukraine se tiendra les 4 et 5 juillet en Suisse afin de mobiliser des fonds pour le pays frappé par des destructions massives depuis l'invasion russe, a annoncé mardi le président suisse à Davos.
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Une conférence sur les réformes ukrainiennes devait initialement se tenir à cette date dans la ville de Lugano, mais son intitulé et son objet ont été bouleversés en raison du contexte, a indiqué Ignazio Cassis au cours d'un point presse.
«La conférence sur le rétablissement de l'Ukraine sera dédiée au processus de reconstruction», a affirmé le chef d'État au cours de cette prise de parole à laquelle étaient conviés le premier ministre ukrainien Denys Shmyhal par visioconférence, et le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba, prévu sur place, mais dont la venue a été retardée par des problèmes de transport.
Les détails sur les futurs participants à cette conférence sont pour l'instant inconnus, une invitation a été adressée à environ 40 dirigeants, mais celle-ci devrait aborder notamment la question des contributions annoncées et à venir de la Banque mondiale, l'OCDE et l'Union européenne, a indiqué le président suisse.
Le chef d'Etat a par ailleurs précisé que le président ukrainien Volodymyr Zelensky y participera, sans détailler sous quelle forme.

AFP
La Russie «a détruit les routes, les infrastructures communales, elle fait tout pour rendre la vie impossible en Ukraine», a affirmé le premier ministre ukrainien Denys Shmyhal lors de sa prise de parole, évaluant le coût de ces destructions à 600 milliards de dollars.
Le dirigeant ukrainien a appelé «la communauté internationale à mobiliser de l'aide financière, cruciale à la reconstruction».
La conférence portera principalement sur les infrastructures, décimées par la guerre, ainsi que l'économie, les questions environnementales et sociales, et impliquera la mobilisation de fonds au travers d'un appel aux dons, a également dit Ignazio Cassis mardi.
Il se s'agira pas que d'envoyer des fonds à l'Ukraine, a par ailleurs dit le chef d'État, affirmant qu'«il existe un danger que ces fonds atterrissent entre de mauvaises mains», et évoquant l'importance «d'auditer le versement des fonds».