Produire une électricité zéro émission et 100 % renouvelable d’ici 2035 au Canada est non seulement possible, mais aussi fiable et abordable, selon un rapport publié mercredi par la Fondation David Suzuki.
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Pour que ce virage énergétique puisse s’opérer, il faudra, selon l’organisme environnemental, prioriser les énergies propres, le stockage d’énergie, l’efficacité énergétique et la modernisation des réseaux électriques.
L’amplification de l’électricité éolienne et solaire devrait être, d’après celui-ci, le fondement de cette transition, mais aussi la réponse à la demande croissante d’électricité d’ici 2050.
Les auteurs du rapport estiment par ailleurs que la construction, l’exploitation et l’entretien des éoliennes, des panneaux solaires et des lignes de transport d’électricité pourraient générer plus de 75 000 emplois à temps plein chaque année, entre 2025 et 2050.

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«Le Canada, vaste pays disposant de ressources éoliennes et solaires enviables ainsi que de réservoirs hydroélectriques existants, est en mesure d’opérer la transition. Des pays comme l’Allemagne démontrent qu’il est aussi possible de réaliser des projets d’énergie renouvelable à grande échelle», a indiqué dans un communiqué Tom Green, conseiller principal en matière de politique climatique à la Fondation David Suzuki.
Fin du nucléaire et des combustibles fossiles
La Fondation estime qu’il faudra ainsi en finir avec des technologies «éprouvées», «coûteuses» ou «nocives» pour l’environnement, comme le nucléaire ou les nouveaux combustibles fossiles.
Remplacer les combustibles fossiles par de l’électricité propre permettrait, selon elle, une importante réduction d’émissions qui soutiendrait les objectifs de carboneutralité du Canada.
La Fondation David Suzuki assure qu’aucune autre étude canadienne n’a exploré de telles solutions. Celles-ci ont été modélisées par une équipe de recherche indépendante de l’Université de Victoria.

Joël Lemay / Agence QMI