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Un entrepreneur veut plus de liberté en matière d’embauche de travailleurs étrangers

PHOTO COURTOISIE: Marquis Imprimeur

Le grand patron d’un important imprimeur québécois de livres demande plus de latitude en matière d’embauche de travailleurs étrangers pour pallier la pénurie de main-d’œuvre actuelle

Serge Loubier, président et chef de la direction de Marquis Imprimeur, dont le siège social est à Montmagny, dans la région de Chaudière-Appalaches, déplore que le gouvernement limite à 10 % le pourcentage de travailleurs étrangers qui peuvent être sur sa liste de paie. Il aimerait que ce pourcentage soit doublé.

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«J’ai embauché quatre travailleurs provenant de l'île Maurice et huit autres arriveront prochainement. Ils parlent déjà français et m’ont demandé s’ils pouvaient amener des membres de leur famille. C’est malheureusement impossible avec la limitation. Je trouve ça ordinaire de cantonner quelqu’un qui veut faire venir des travailleurs en région.»

M. Loubier estime que, sans lui, des gens de l'île Maurice n’auraient probablement pas jeté leur dévolu sur Montmagny, ajoutant qu’il a déboursé des milliers de dollars pour les faire venir au Québec. «C’est sûr qu’il y a une limite et tu ne dois pas aller trop vite. Avec un seuil à 20 %, je pourrais combler mes besoins.»

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Des investissements qui sauvent la mise

Heureusement, selon le pdg, les investissements dans les nouvelles technologies permettent à son entreprise d’augmenter sa productivité sans ajouter du personnel. Un plan d’investissement de 30 millions $ est en place afin d’augmenter la production dans les deux usines québécoises de la compagnie, à Montmagny, ainsi qu’à Louiseville, en Mauricie. Cette somme comprend un prêt de 10 millions $ du gouvernement.

Pour l’usine de Montmagny, Marquis Imprimeur a récemment acheté une nouvelle technologie d’impression permettant de sécher le papier avec des lampes à rayons ultraviolets. «C’est plus écologique comparativement au gaz. De plus, la vitesse de production est accélérée. Ce qu’on faisait avec trois presses traditionnelles, nous le ferons qu’avec une seule.»

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À Louiseville, des robots ont été installés dernièrement afin d’automatiser l’emballage. «Quand ça va un peu moins bien à l’emballage, tu peux réduire la cadence pour ne pas surcharger les travailleurs. Le robot va toujours à la même vitesse et il n’est jamais fatigué. La mise en boîte, la palettisation, l’étiquetage s’effectueront de façons automatisées», a détaillé M. Loubier ajoutant que ce changement n’a pas donné lieu à des licenciements parmi le personnel, les ouvriers étant affectés à d’autres tâches.

D’ailleurs, plus de 40 emplois seront créés à Montmagny et à Louiseville grâce à ces apports technologiques.

Marquis Imprimeur a connu une croissance de 20 % lors de sa dernière année financière. Le chiffre d’affaires de la compagnie est de 150 millions $ et Serge Loubier vise le double de ce montant d’ici cinq ans.

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