Il manquera environ 800 infirmières pour assurer les services dans les centres de soins de l’Estrie cet été, un nombre bien plus grand que les 500 infirmières qui manquaient l’été dernier.
Tous les secteurs et les régions desservis par le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l’Estrie sont touchés, une situation qui inquiète le syndicat des professionnelles en soins des Cantons-de-l’Est.
Les Estriens ont encore en mémoire l'impact de cette pénurie de main-d’œuvre l'an passé. Celle-ci avait entraîné du délestage, une réorganisation des soins, des annulations d'opérations et des fermetures, partielles ou complètes, de certains services en périphérie de Sherbrooke.
Le syndicat comprend mal pourquoi Québec a décidé d'annuler les incitatifs financiers, dont le 1000 $ mensuel pour les employés à temps plein, alors que les besoins sont criants.
Pour le comité des usagers du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke, l'inquiétude revient chaque été, mais on demeure résilient devant la situation.
Entre-temps, la fuite des infirmières se poursuit. L'an dernier, 527 ont quitté le réseau de la santé en Estrie et le syndicat estime qu'en 2022, il y a aura environ 630 départs.