«L'Ukraine pourrait être l'Asie orientale de demain», a affirmé vendredi le premier ministre japonais Fumio Kishida lors d'un sommet à Singapour, dans une allusion à la situation à Taïwan.
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Vendredi, un porte-parole du ministère de la Défense chinois a affirmé que la Chine «n'hésitera pas à déclencher une guerre» si Taïwan déclare son indépendance. «Si quelqu'un ose séparer Taïwan de la Chine, l'armée chinoise n'hésitera pas un instant à déclencher une guerre, quel qu'en soit le coût», a dit Wu Qian.
La Chine estime que cette île de 24 millions d'habitants est l'une de ses provinces historiques, même si elle ne la contrôle pas, et a accru la pression contre Taipei ces dernières années, menant par exemple des campagnes d'incursions dans la zone de défense aérienne de Taïwan.
«À la lumière de l'agression russe contre l'Ukraine, la perception qu'ont les pays de la sécurité a drastiquement changé», a déclaré M. Kishida lors d'une session du sommet Shangri-La sur la sécurité, à Singapour. Il a fait allusion notamment à la décision allemande d'augmenter son budget de la défense et les décisions de la Suède et de la Finlande de rejoindre l'Otan.
M. Kishida a ajouté qu'il avait la responsabilité de «protéger les vies et les avoirs du peuple japonais», tout en contribuant à la paix et la sécurité régionales.
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Afin d'assurer sa protection, le Japon «doit améliorer ses forces de dissuasion et ses capacités de réponse», a-t-il poursuivi, précisant que son administration allait déterminer une nouvelle stratégie nationale de sécurité avant la fin de l'année.
Le Parti libéral-démocrate de M. Kishida a inscrit dans ses objectifs de faire passer à plus de 2% du PIB le budget de la défense du pays, afin de s'aligner sur le but poursuivi par les membres de l'Otan. Ce budget était traditionnellement limité à moins de 1% du PIB, qui s'élève à quelque 5000 milliards de dollars.
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