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35 fois moins d'armes au Japon qu'au Canada

L’arme utilisée dans l’assassinat de l’ancien premier ministre japonais Shinzo Abe a été conçue de façon artisanale et cela préoccupe grandement les autorités d’un bout à l’autre du monde.

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La fabrication d’armes inquiète les policiers, puisque celles-ci n’ont pas à traverser les douanes avant de se retrouver dans les mains des utilisateurs.

Le Japon est le pays du G7 qui possède le plus faible taux de possession d’armes à feu dans sa population civile. En 2018, selon des données de «Small Arms Survey», environ 375 000 armes en feu étaient en circulation, ce qui représente un taux de 0,4 fusil par 100 habitants.

À l’opposé, le Canada est le deuxième pays le plus armé du G7 en fonction de sa population. En 2018, plus de 13 000 000 d’armes à feu étaient en circulation, l’équivalent de 34,7 fusils par 100 habitants. 

Il y a 35 fois plus de fusils au Canada dans la population qu’au Japon. Pourtant, le pays compte environ 87 000 000 d’habitants de moins...

Francis Langlois, spécialiste des politiques liées aux armes à feu à la Chaire Raoul-Dandurand, explique que le Japon est un pays très sécuritaire.

«J’ai habité au Japon pendant plus d’un an pour y travailler et je me promenais avec 700-800 $ dans mes poches tous les jours et je n’ai jamais, jamais eu peur», évoque-t-il.

Armes artisanales

La fabrication d’armes artisanales représente alors un enjeu de taille pour les autorités japonaises, puisque la technologie est de plus en plus au point pour les fabricants artisanaux.

«Maintenant, avec les nouvelles technologies, on peut imprimer des armes de qualité et en utilisant des composantes en métal, on est capable d’avoir des armes imprimées montées à la maison», souligne M. Langlois.

Le spécialiste soulève que la pratique est de plus en plus abordable et simple à faire, signe que le problème est de taille pour les forces de l’ordre.

***Voyez ci-dessus l’intégralité de l'entrevue de Francis Langlois***

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