Un Montréalais accusé de pornographie juvénile et de bestialité sur son chien a de nouveau été arrêté pour avoir illégalement promené un autre pitou, ainsi que pour avoir tenté d’amener des enfants au zoo.

« Il a omis, sans excuse légitime, de se conformer à une interdiction d’être en présence ou en contact d’un chien », peut-on lire dans les accusations déposées la semaine dernière contre Manuel Luis, au palais de justice de Montréal.

Luis est un serrurier de Montréal-Nord qui s’était fait pincer une première fois en 2019 à la suite d’un signalement des autorités américaines concernant un consommateur de pornographie juvénile. Les enquêteurs avaient pu remonter jusqu’à l’homme de 51 ans, qui avait rapidement été mis en état d’arrestation.

« Lucky »

Or, en fouillant son matériel informatique, la police de Montréal aurait découvert qu’en plus d’images illégales d’enfants abusés, Luis se photographiait aussi en train d’agresser sexuellement son chien surnommé « Lucky ».

Accusé d’avoir possédé et transmis de la pornographie juvénile ainsi que de bestialité, le Montréalais avait toutefois réussi à obtenir sa libération en attendant son procès. Parmi ses conditions, il lui était strictement interdit de s’approcher tant d’enfants que de chiens.

Or, il semble avoir été incapable de se tenir à carreau puisque le 6 juillet dernier, des policiers l’auraient vu en train de promener en laisse un autre canidé. Et juste après, il aurait été vu se rendre chez une femme, pour ensuite ressortir avec deux jeunes enfants. 

Au zoo

Il s’apprêtait à ce moment à les faire monter dans son véhicule afin de les emmener faire un tour au Parc Safari, selon ce qu’il a été permis d’apprendre.

Les policiers ont immédiatement procédé à l’arrestation de Luis. Détenu depuis, Manuel Luis espère toutefois être à nouveau libéré sous conditions.

« Nous sommes en discussions avec la conjointe de M. Luis afin d’offrir des garanties à la cour », a expliqué au tribunal son avocat, Michael Morena, après que la Couronne se soit opposée à ce que Luis soit remis en liberté.

Pour l’instant, rien n’indique que Luis aurait agressé sexuellement l’animal qu’il promenait la semaine dernière.

Luis devait subir son procès en décembre prochain. Le dossier reviendra à la cour jeudi.