Après plusieurs mois de recherche, une femme de Rimouski est à la rue depuis 15 jours, faute de logements.
«Je n'ai pas trouvé de logement à ce jour. J'ai un fils de 16 ans. Mon fils dort chez ma mère et moi je dors dans la roulotte de ma mère», a mentionné Kim Bujold, désespérée de la situation.
Cette femme a donc pris la direction de la Gaspésie pour tenter de trouver un logement. Sans surprise, ses recherches n'ont pas porté fruit.
Elle dénonce notamment la plateforme AirBnb, qui ne fait qu'amplifier le manque de logement en forte période estivale.
«On ne trouve plus de logement parce que c'est beaucoup plus payant pour le propriétaire de louer aux touristes qui paient le plein prix», a-t-elle dénoncé.
«Il y a des exploitants d'AirBnb qui touchent beaucoup plus d'argent pendant une saison touristique que s'il louait à l'année longue », a affirmé le porte-parole du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec, Cédric Dussault.
Des chercheurs se sont d'ailleurs posé la question : le phénomène AirBnb affecte-t-il réellement la crise du logement ?
«Ce n'est pas le seul facteur qui contribue à la crise du logement, mais c'est un facteur de plus qui ajoute de la pression en retirant des logements du marché, particulièrement dans des villes où il y a une activité touristique importante», a expliqué la chercheuse à l'Institut national de la recherche scientifique, Julia Posca.
Le candidat péquiste dans la circonscription de Bonaventure demande des sanctions envers le géant américain.
«Les gens qui arrivent en Gaspésie ou qui habitent la Gaspésie et qui se séparent et doivent trouver un logement vont sur le site Airbnb où il y a plein de logements disponibles. Mais quand il recherche des logements pour l'année, il n'y en a plus», a dit Alexis Deschênes, en ajoutant que le Parti québécois souhaite interdire la plateforme au Québec.
En juin dernier, le gouvernement provincial a octroyé un prêt controversé de 30 millions de dollars à un autre géant américain de location à court terme, Sounder. Rien pour encourager la situation de plusieurs locataires au Québec.
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