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«La situation a dégénéré», explique la mère au sujet du kiosque de limonade

Deux enfants vendant de la limonade devant leur maison afin d’amasser des fonds pour la Société canadienne de la sclérose en plaques ont vu leur initiative être anéantie par le SPVM; la mère se dit consternée de l’évènement.

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Ayana Masse, la maman de Ness et Ariel, a reçu un diagnostic de sclérose en plaques en 2020. 

Ses enfants ont décidé d’amasser des fonds pour les redonner à la Société.

«J’ai trouvé leur initiative extraordinaire, et franchement, une boule d’amour s’est propagée dans la communauté. Mes enfants ont changé des vies en l’espace de deux fins de semaine. Les gens ont été très généreux», raconte-t-elle.

Un résident du secteur a fait une plainte lors du deuxième week-end, et c’est à ce moment que le SPVM s’est pointé sur les lieux du kiosque.

«Mes enfants opéraient le kiosque de 11h à 18h. Un homme est venu en matinée samedi à toute vitesse. Je pensais qu’il avait vraiment envie de sa limonade, mais il a plutôt été agressif envers les enfants, en menaçant d’appeler la police», ajoute-t-elle.

Quinze minutes plus tard, un premier policier arrivait à la propriété de Ayana Masse.

La dame a réalisé qu’un permis était nécessaire pour effectuer la démarche intentée par ses enfants.

«Je respecte la police, je n’ai jamais eu de problème. Cependant, quand il m’a dit que si je ne respectais pas le fait que mes enfants étaient une nuisance et que je pouvais être en état d’arrestation, j’ai commencé à filmer avec mon téléphone. J’ai vu qu’il devenait agressif et la situation a dégénéré», confie-t-elle.

Le policier impliqué dans l’intervention s’est excusé et a même acheté de la limonade du kiosque.

Réaction du SPVM

En milieu d'après-midi, le Service de police de la Ville de Montréal a démenti une bonne partie de la version de la mère, en affirmant que les policiers n'ont jamais voulu fermer le kiosque.

«Le PDQ 3 (poste de quartier) n'a jamais eu l'intention de fermer le kiosque. Aucun des agents présents n'a menacé d'arrêter la famille, qui s’entêtait à vouloir continuer de faire usage du mégaphone, et les policiers ne souhaitaient pas non plus lui donner un constat d’infraction. Ils lui ont simplement demandé à maintes reprises de cesser d’utiliser le mégaphone, et ce, pour la quiétude et le respect du voisinage ainsi que le maintien de bonnes relations entre résidants du quartier», peut-on lire dans le communiqué.

***Voyez l’intégralité de l’entrevue ci-dessus***

Écoutez Felix Séguin au micro de Yasmine Abdefadel sur QUB radio: 

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