Dans une attaque à peine voilée lors d’une visite en Beauce, le chef caquiste François Legault a accusé le chef conservateur Éric Duhaime de profiter de ceux qui ont souffert pendant la pandémie pour gagner des votes.  

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Tel que mentionné hier soir lors d’un rassemblement militant à Beauceville, «ce n’est pas par plaisir que j’ai mis en place des mesures sanitaires», a répété le premier ministre sortant. 

«Ce n’était pas pour le plaisir de contrôler la population, moi je suis plutôt un gars qui est pour la liberté», a-t-il ajouté. 

Signe que la popularité d’Éric Duhaime en Chaudière-Appalaches dérange la CAQ, François Legault n’a pas mâché ses mots envers son rival conservateur. 

«Quand on est un leader, un chef de parti, je pense qu’on a une certaine responsabilité. On ne peut pas profiter d’une crise comme celle-là pour essayer de gagner des votes avec des positions qui sont irresponsables», a déclaré le chef caquiste.

François Legault, qui s'est encore une fois gardé de nommer directement son adversaire, comme il le fait depuis le lancement officiel de sa campagne électorale, n'a pas nié que ses propos ciblaient Éric Duhaime.«J’essaie de ne pas trop mentionner les noms», a-t-il répondu à un journaliste.

Le besoin d’expliquer

Pendant la pandémie, «il y a des personnes qui ont souffert», a rappelé M. Legault, en disant comprendre ces gens, parce que «ce n’est pas dans l’être humain de ne pas rencontrer d’autres personnes». 

Devant la grogne, François Legault sent toutefois le besoin d’expliquer les gestes posés par son gouvernement au plus fort de la pandémie. 

«On sait qu’il y a des personnes qui étaient tannées, avec raisons des mesures, mais c’est important d’expliquer qu’on a fait ça pour sauver des vies», a-t-il martelé.

«Quand on regarde les taux de surmortalité, ça veut dire la mortalité pendant la pandémie comparativement à la mortalité des années avant la pandémie, bien on a eu une surmortalité moins élevée au Québec que dans le reste de l’Amérique du Nord. Ça veut dire qu’on a sauvé des vies. Je pense qu’il faut expliquer ça», a exposé le chef caquiste, qui se rendra aujourd'hui à Lac-Mégantic, avant de terminer sa journée à Sherbrooke.