Signe de départ de la campagne électorale, les pancartes donnent le ton sur la manière dont un parti souhaite faire sa place dans la course, selon Julie-Anne Vien, associée au cabinet de relations publiques National.
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Si certains s’interrogent sur l’utilité de ces affiches dans le paysage québécois, il s’agirait surtout du premier moyen de communication des partis, puisque la publicité n’est pas autorisée pendant les sept premiers jours de campagne.
«On est dans une campagne de chefs, c’est les chefs qui ont la grande partie des projecteurs et de la lumière, alors la pancarte devient à peu près le seul levier avec le porte-à-porte pour les candidats locaux de se faire connaître, d’avoir un peu de visibilité, de notoriété», a expliqué Mme Vien en entrevue mercredi à LCN.
Selon elle, l’opération d’affichage est aussi un indicateur clé qui révèle le niveau d’organisation et de préparation de chaque parti.
Les pancartes permettent ainsi de véhiculer des messages par leur simple rendu. En ce qui concerne celles de la Coalition avenir Québec (CAQ), les affiches ne sont, par exemple, pas différentes d’il y a quatre ans.
«On a vraiment eu l’impression de déjà-vu. En même temps, c’est assez logique qu’on soit dans cette perspective de ne pas changer l’image de marque, puisque la CAQ vend la continuité», a analysé Mme Vien.
Si la plupart des partis affichent le nom du candidat en gros, Québec solidaire (SQ) a choisi de mettre l’emphase sur le prénom, un élément aussi révélateur et assez inhabituel.

SIMON DESSUREAULT/AGENCE QMI
«On travaille la proximité, proche du monde, puis ce n’est pas étranger à la façon dont ils mènent leur campagne», a-t-elle indiqué.
Le Parti québécois (PQ) a quant à lui choisi d’aller avec un affichage «classique» et «assez efficace», mais qui peut venir «créer une certaine confusion» en raison de son slogan «Vrai», semblable à celui du Parti libéral du Québec (PLQ).
Si le parti de Dominique Anglade a de son côté bien misé sur le rouge, symbole du parti, et le slogan, le logo est quant à lui peu présent.
«Le logo du parti est assez minuscule, on se demande si c’est un choix qui est délibéré, on sait que la marque libérale est un petit peu chambranlante par les temps qui courent», a mentionné l’experte.
Avec quelques coquilles qui ont fait réagir au premier jour de campagne, ces erreurs sur les affiches électorales seraient un indicateur de la progression rapide du Parti conservateur du Québec (PCQ) dans le paysage électoral.
«C’est des faux pas qu’on voudrait éviter, en même temps c’est révélateur qu’on est dans une jeune organisation qui est en croissance, ça va vite donc ça mène parfois à ces erreurs», a fait valoir Mme Vien.