Plutôt que des baisses d’impôt, le parti québécois propose un chèque pouvant aller jusqu’à 1200$ pour les personnes dans le besoin et la classe moyenne en plus de doubler le crédit de solidarité.
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Cette « allocation pouvoir d’achat » serait de 1200$ pour les personnes avec un salaire de moins de 50 000$ et de 750$ pour ceux qui gagnent entre 50 0000$ et 80 000$.
Quant au crédit d’impôt solidarité, il s’adresse au ménage à faible revenu. Il est actuellement d’environ 1000$ par année pour une personne seule qui gagne moins de 37 000$ et varie en fonction de différents paramètres (selon logement, si la personne est en couple ou si elle a des enfants, etc.). Ce crédit passerait ainsi à 2000$, environ.
Pas récurrent
«L’allocation pouvoir d’achat» ne serait pas récurrentes et vise à redonner le «trop perçu» de 6,5 milliards par le gouvernement en raison de l’inflation.
Elle serait financé à même ce «surplus» et ne serait pas récurrente alors que le crédit solidarité coûterait environ 900 millions à l’État et aucune date limite n’a été fixée.
«Plusieurs familles ont de la misère à rejoindre les deux bouts», a affirmé le chef Paul St-Pierre Plamondon lors d’un point de presse qui avait lieu, non sans hasard, dans le stationnement d’un MAXI dans l’Est de Montréal
Il cite en exemple la livre de beurre à 8$ et le pot de yogourt grec à la vanille, son préféré précise-t-il, est à 7,79$. «C’est rendu qu’on l’achète plus», a-t-il précisé.
«Je parlais avec ma femme hier, et elle me parlait de l’épicerie et m’a dit ‘Paul, ça n’a pas de bon sens’. Et le yogourt grec, c’est vraiment cette saveur que je mange le matin et elle m’a dit ‘Paul, j’ai pas acheté le pot. Il était à 7$ et quelque chose, presque 8$. Elle dit ‘je l’ai pas acheté, ça n’a pas de bon sens’»
Il préfère cette approche plus ciblée et ponctuelle et critique les partis qui promettent des baisses d’impôt ou de taxes et qualifie ces mesures «d’irresponsables» et de «contreproductives». Ce sont à ses yeux des: «cadeaux électoraux» qui profitent autant aux riches qu’aux gens dans le besoin.
«Baisser les impôts c’est une erreur monumentale pour les services publics », a-t-il insisté. Ça profite à quelqu’un qui fait 300 000$, ça profite à quelqu’un qui fait 1 million et nous au parti québécois on ne comprend pas.»
Il critiquait le chèque de 500$
En mars dernier toutefois, le gouvernement Legault remettait 500$ à tous Québécois et le chef du PQ s’était montré critique. «On a donné 500$ à des familles qui ne sont pas dans le besoin, réagissait alors M. Plamondon. Y a rien de structurant, y a pas de vision à long terme, tout ce qu’il y a ce sont des communications à tout le monde en disant : 500$, c’est l’fun, ça».
L’approche du PQ permettrait tout de même pour un couple faisant 80 000$ chacun, donc un revenu familial de 1600$, de recevoir 1500$. M. Plamondon précise qu’il sera plus généreux avec ceux qui font 50 000$ et « donnent une chance » à ceux qui font un peu plus. « C’est bien mieux ça que faire ce que les autres partis ont fait, c’est-à-dire donner des cadeaux ou de l’aide gens qui font [jusqu’à] 1 million $ par année », se défend -il.
Cette aide n’est pas plus structurante, reconnait-il, mais elle n’est pas « déstructurante » pour autant. Elle vise surtout à redonner le «trop-perçu» que l’État s’est «accaparé» grâce à l’inflation. «Elle vient d’où cet argent? De la poche des Québécois [...] On ne peut pas ignorer la situation des familles québécoises, on doit les aider.»