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La guerre des pancartes électorales fait rage à Trois-Rivières

La guerre des pancartes des candidats prend de l'ampleur à Trois-Rivières, où il est impossible de manquer les nouvelles affiches électorales qui sont installées chaque jour dans les axes routiers ciblés.

Cette stratégie de visibilité fait réagir et va jusqu’à comporter des risques pour les automobilistes. C'est que quelques pancartes sont très basses, au point de bloquer la vue des conducteurs à une intersection.

«On voit rien de ce qui s'en vient», a reconnu un automobiliste rencontré par TVA Nouvelles en faisant référence à des pancartes sur le boulevard Jean-XXIII.

Élections Québec ne prévoit pas de règles précises quant à la hauteur minimum requise pour les pancartes électorales. «La loi électorale prévoit que les pancartes ne doivent pas nuire à la circulation routière ou piétonnière, donc il faut que ce soit à une hauteur acceptable», a expliqué la porte-parole d'Élections Québec, Julie St-Arnaud-Drolet.

Des affiches attirent aussi l'œil, mais pour d'autres raisons. Le candidat du parti conservateur dans Laviolette-Saint-Maurice, Pierre-David Tremblay, a installé sa photo dans le comté voisin, à Saint-Tite. Il dit l'avoir fait à la demande de partisans de la Tuque, qui voulaient que son nom soit vu au festival western.

«Ça peut être considéré comme un coup de publicité. Il y a tellement de monde qui passe à Saint-Tite qu'ils vont voir la pancarte, consciemment ou inconsciemment, et ils vont être exposés à ce visage-là, à cette image-là», a fait voir la professeure en communication politique au département de Communication sociale à l'UQTR, Mireille Lalancette.

Cette pratique n'est pas interdite par Élections Québec, qui prendrait des mesures plutôt pédagogiques dans une situation comme celle-ci. «La loi électorale ne permet pas explicitement aux candidats d'installer leurs pancartes dans d'autres circonscriptions, mais elle n'interdit pas non plus la pratique. C'est-à-dire qu'elle ne prévoit pas d'encadrement en la matière. On observe parfois que les limites d'une circonscription ne sont pas toujours faciles à concevoir pour les bénévoles qui installent les pancartes, et ça peut arriver que des pancartes soient dans des rues d'une autre circonscription», a détaillé Mme St-Arnaud-Drolet.

Dans le comté de Trois-Rivières, c'est à l'intersection des boulevards des Récollets et des Forges que les candidats ont décidé d'installer leurs plus grandes pancartes. Le coin est très achalandé, avec 35 000 véhicules qui y passent chaque jour selon les données de la Ville. Mme Lalancette explique que ces endroits, avec beaucoup de circulation, sont prisés parce que l'exposition y sera plus grande.

Une visibilité plus que nécessaire considérant que la majorité des candidats ne sont pas connus du grand public.

Guide de l’électeur
Les candidats - Une présentation exhaustive des personnes candidates dans chaque circonscription
Radiographie des candidats - Un portrait statistique des candidates et candidats, tous partis confondus
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